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Yann M’Vila règle ses comptes avec Rennes

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Yann M’Vila, international français (22 sélections, 1 but) actuellement à Caen, règle ses comptes avec Rennes, son club formateur, qu’il accuse de ne pas lui avoir tendu la main en 2015 après son départ de l’Inter Milan.

Yann M’Vila (34 ans) est amer contre le Stade Rennais, son club formateur. Invité du podcast Rouge et Bleu de la radio Sweet FM et du journal Ouest-France, le milieu de terrain de Caen a déploré l’absence de main tendue du club breton à l’hiver 2015 après un prêt non concluant à l’Inter Milan. S’il était encore sous contrat avec le Rubin Kazan à l’époque, il s’était dirigé vers le Stade Rennais.

"Rennes m’a pris un petit peu pour un con"

"Quand je parle de Rennes, je parle au passé", lance l’international français (22 sélections, 1 but). "Car, lorsque j’étais dans la galère et que je leur ai demandé de l’aide, le club n’était pas là. Je ne sais même pas si dans les années à venir, un mec jouant pour le Stade Rennais fera 22 sélections internationales pour Rennes. J’aurais pu aller à la guerre avec ce club pour partir. Mais j’étais bien et par fidélité je suis resté."

"Lorsque j’essaie de revenir juste pour m’entraîner avec le club, on me refuse toutes les portes", poursuit-il. "Même m’entraîner individuellement, c’était non. C’était en 2015, après l’Inter Milan. J’avais joué six mois et après j’ai fait six mois sans club. À l’inverse, c’est très fort ce que fait Caen, en aidant Alexis Beka Beka à se relancer. C’est un geste très fort d’aider quelqu’un qui ne va pas bien. Moi, Rennes m’a pris un petit peu pour un con."

Lancé à 19 ans en équipe première sous les ordres de Frédéric Antonetti, le joueur s’était imposé dans l’entrejeu rennais au point de devenir international français en août 2010. Laurent Blanc, alors sélectionneur des Bleus, en avait fait son titulaire indiscutable comme sentinelle jusqu’à l’Euro 2012. M’Vila avait quitté le club six mois plus tard pour rejoindre le club russe du Rubin Kazan en janvier 2013.

"J’anticipe sur tout", reprend-il sur son retour avorté à Rennes deux ans plus tard. "Dans ma vie mais aussi pour le foot. À l’époque, l’entraîneur de l’équipe réserve était Laurent Huard. Je m’entends très bien avec lui, je l’avais donc appelé pour lui demander si je pouvais venir m’entraîne. Il m’a dit qu’il n’y avait pas de souci, que je ne ferais pas les jeux etc, mais que je pouvais m’entraîner. Ensuite, je vais à un match et je vois l’entraîneur des pros, Philippe Montanier. Il ne ferme pas la porte non plus. Derrière, on m’appelle et on me dit que l’entraîneur des pros et celui de la réserve ne veulent pas… C’est la vie, c’est comme ça." Il conclut en regrettant un manque de reconnaissance des Rouge et Noir à son égard. "Je ne sais même pas si je suis sur leurs murs."

NC