Le bond du Tigre

Tiger Woods est à cinq coups du leader Dustin Johnson - -
Phil Mickelson aurait du se méfier. Il aurait du savoir qu’en se positionnant au deuxième rang de l’US Open à mi-journée samedi, il allait réveiller Tiger Woods. Auteur jusque-là d’une partie correcte avec trois pars et trois bogeys sur l’aller, le numéro un mondial, a lacéré le parcours de Pebble Beach sur le retour. La perspective de voir Mickelson devenir le roi du monde en cas de succès à l’US Open l’a rendu à sa condition de golfeur magique. En sentant le danger, Woods est redevenu sur neuf trous un géant du golf. Parti 25e, il est sorti 3e. On ne l’avait plus vu jouer comme cela depuis sa quatrième place au Masters en avril. Mieux, on s’est également rappelé ce jour de juin 2000 sur ce même parcours de Pebble Beach où il avait remporté l’un de ses succès les impressionnants. Il avait croqué l’US Open avec 15 coups d’avance sur le deuxième. Tout vêtu de blanc, Woods a rangé cinq petits birdies dont un au 18 pour une carte de 66 (5 sous le par) qui lui permet de rêver à un quatrième succès dans ce Majeur. Ces derniers mois, sa sphère privée a éclaté et son jeu avec. Ces dernières semaines, il s’est séparé de Butch Harmon, son coach particulier pour le swing, et il n'était plus un tueur des greens.
Havret quatrième !
Dimanche à partir de 00h05 (heure française), il partira en chasse de l’étonnant Dustin Johnson, le seul joueur avec Graeme McDowell, deuxième, a avoir joué au moins au par depuis jeudi. Johnson, 25 ans, bon joueur du circuit américain avec 3 succès, a mis un éclat à la concurrence. Avec sa carte de 66, il place McDowell à trois coups et Woods à cinq. Une avance importante qu’il devra quand même s’échiner à ne pas dilapider en jouant serré face à un Tigre fou. jouer serré, c’est exactement ce qu’à fait Grégory Havret samedi. Treizième vendredi, le Français a passé quatre birdies et n’a laissé que deux bogeys en route. Pour son premier US Open, le voilà quatrième à l’entame de la dernière journée. Il aura le privilège de disputer sa partie avec Woods : « Cela va être un grand moment ça c'est sûr » a commenté Havret. L’Américain, lui, partira dans un recovery fou pour attraper son 15e Majeur. Qui de la proie ou du chasseur l’emportera ? Réponse dans la nuit de dimanche à lundi.