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A la conquête du monde

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L’équipe de France a l’occasion de décrocher un deuxième titre mondial de son histoire, ce dimanche face à la Norvège (20h15). Favorites, les Bleues ne devront pas se laisser submerger par les sentiments après la blessure d’Alisson Pineau.

Tourner la page tout en se souvenant. L’équipe de France aborde sa quatrième finale d’un Mondial, ce dimanche face à la Norvège (20h15), avec une grosse pensée pour Allison Pineau, fauchée en plein vol, vendredi face au Danemark, à la réception d’un tir qui lui a rompu les ligaments croisés du genou gauche. Les Bleues ont surtout rendez-vous avec l’histoire. Le forfait de la meilleure joueuse du monde 2009, cumulé à ceux de Mariama Signaté et d’Armelle Attingré, a secoué les têtes tricolores, vendredi. « On a du mal à se situer, convient Olivier Krumbholz. Les joueuses sont mieux, le staff pas forcément. Elles veulent transformer ces émotions en combativité. On va essayer de les accompagner. »

Ces coups du sort ont forgé le caractère bien trempé d’une génération qui a vu le jour lors des Jeux Olympiques de Pékin, et qui a déjà touché du doigt un titre mondial il y a deux ans en Chine. « Le groupe a accusé le coup hier, mais on s’est reposé et on se dit que demain est un autre jour, raconte la capitaine Amélie Goudjo. On ne veut pas rester sur notre faim. En 2009, la finale, on l’a jouée mais on n’a pas cherché la gagne. Ça fait deux ans qu’on est frustré. » Depuis cette défaite face à la Russie, les filles d’Olivier Krumbholz ont grandi et mûri au point de devenir les favorites de cette finale. « Quand on a gagné la demi-finale en 2009, les filles se roulaient par terre, se rappelle encore Goudjo. Là, on a terminé le match en étant heureuses mais on s’est tout de suite dit qu’il fallait aller chercher le truc. La compétition ne s’arrête pas là. »

L’heure n’est plus aux lamentations

Même fatiguées par une rotation beaucoup plus limitée en raison des absences, ces Bleues connaissent la recette du succès : une grosse défense. « Les Norvégiennes ont aussi de la qualité en défense et en contre-attaque. Comme nous, analyse Olivier Krumbholz. Il ne faudra rien gâcher. » Les Bleues avaient su le faire cet été en battant à trois reprises les Norvégiennes en matches amicaux. « La donne est différente avec nos absences », regrette encore Krumbholz.

L’heure n’est plus aux lamentations et Siraba Dembélé l’a d’ailleurs fermement rappelé, vendredi une fois la qualification en poche. Car un titre mondial offrirait un billet direct pour les Jeux Olympiques de Londres. « Tout le monde va tout donner pour aller chercher cette médaille, prévient la grande malheureuse Allison Pineau. Ce serait dommage de passer à côté de quelque chose de fantastique à cause d’une blessure. »

Le titre de l'encadré ici

Une médaille d’or synonyme de JO|||

En cas de succès, ce dimanche face à la Norvège, l’équipe de France validerait directement son billet pour les Jeux Olympiques de Londres. Une seule place a en effet été allouée (aux championnes du monde) pour participer aux prochains JO. Si elles s’inclinent, les Françaises devront participer à un tournoi de qualification olympique qu’elles organiseront du 25 au 27 mai 2012. En effet, les équipes classées de la deuxième à la septième place se qualifient pour les TQO qu’organiseront les 2es, 3es et 4es. Après Sydney (2000), Athènes (2004) et Pékin (2008), les Bleues participeraient à la quatrième olympiade de leur histoire, la quatrième consécutive.