Accambray : « J’ai montré que j’étais là »

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Quel est votre sentiment après cette victoire difficile ?
Je suis très heureux ce soir. On avait mal commencé le match, c’était un peu dur. On met un seul but en un quart d’heure. L’important c’est qu’on n’ait jamais paniqué. Même si on avait marqué qu’un but, on tenait bien avec une bonne défense. On n’a jamais perdu confiance et on est parvenu à revenir dans le match. Pour moi, c’était le premier match aux Jeux et j’étais impatient. Depuis le début des Jeux, j’avais toujours une petite boule au ventre lorsque j’étais dans les gradins à regarder les copains jouer, ce n’était pas évident. En début de seconde mi-temps, Claude (Onesta, ndlr) m’a annoncé que j’allais rentrer. Il m’a dit : « Tu sais pourquoi tu es là, tu sais ce qu’on attend de toi donc ne te pose pas de questions et vas-y ». C’est ce que j’ai fait et ça m’a réussi ce soir.
Même en rêve, imaginiez-vous meilleure entrée dans ces Jeux ?
Je ne sais pas. Je suis déjà heureux d’une chose, c’est que c’était mon premier match aux JO mais ce ne sera pas le dernier. J’ai un peu de chance sur la fin avec ce ballon qui me revient dans les mains pour le dernier but.
Vous étiez mort de faim, tout de même…
Oui, ça faisait deux mois que je n’avais pas fait un vrai match de hand. Même les matches de préparation, j’étais resté sur le banc donc je n’avais qu’une envie, c’était de jouer. Je m’étais maintenu en condition pendant tout le long. Les jours de match, j’allais me maintenir en condition avec Alain Quintallet, le préparateur physique. J’étais prêt si je devais rentrer. J’ai montré que j’étais là ce soir.
Peut-on dire que vous étiez sur un nuage dans cette deuxième mi-temps ?
J’étais sur un nuage mais ça ne vient pas comme ça non plus. Je pense que ça aurait été plus dur pour moi si j’avais commencé à me poser des questions ou à me mettre la pression. C’était mon premier match aux Jeux donc je me suis dit : « Profite, vas-y à fond ». Dès que je faisais un truc, ça marchait alors… tant mieux.
Vous êtes-vous régalé ce soir ?
Le régal, c’est surtout de savoir qu’on va continuer l’aventure. En plus, je me disais : « Ils ne vont pas te laisser comme ça toute la mi-temps, ils vont finir par monter sur toi ». Mais à chaque fois, je trouvais un petit bout de solution donc je continuais à exploiter le truc…