
Bleus, éviter la mauvaise surprise !

Le demi-centre de Kiel se méfie de la Pologne, déjà qualifiée pour les demies-finales et invaincue depuis le début de la compétition. - -
Une heure. Voilà le laps de temps qui sépare l’équipe de France d’une place en demi-finale de l’Euro. Le contrat est simple pour les hommes de Claude Onesta. Une victoire ce soir, sur le parquet d’Innsbruck aux dépens de la Pologne, les propulserait dans le dernier carré de l’épreuve. Un nul suffirait également à leur bonheur, à condition toutefois que l’Espagne ne domine pas la Slovénie, quelques heures plus tôt. La mission n’a rien d’impossible face à un adversaire déjà assuré, quoi qu’il arrive, de disputer les demi-finales de l’Euro pour la première fois de son histoire.
Mais de quelle équipe de Pologne parle-t-on au juste ? Celle qui n’a pas connu le moindre revers en Autriche ? Ou celle qui a déjà un œil sur les prochaines échéances à venir ? « On ne sait pas de quelle façon ils vont aborder ce match, reconnaît Daniel Narcisse. Jouer le nul contre eux sera compliqué. » Eprouvés mardi par les Tchèques (37-35), les Polonais pourraient bien tirer la langue. Et procéder à une vaste revue d’effectif. Une hypothèse que ne partage pas le camp tricolore. « Laisser de côté ce match pourrait être une erreur, appuie Narcisse. Ils sont dans un bon rythme et ce serait très dommageable pour eux de casser cet élan. Jouer le nul sera compliqué. »
Opposition de styles
Plus qu’une courbe de performances, c’est aussi la première place du groupe II que les hommes de Bogdan Wenta vont disputer aux Bleus. La perspective d’affronter la Croatie samedi prochain ne les enchante pas. La Pologne va donc être amenée à faire un choix. Un choix que les Bleus comptent bien lui imposer. « Ce match va forcément avoir une saveur de qualification, puis je l’espère, une odeur de calcul, confirme Claude Onesta. Si on leur impose un combat physique, ils se demanderont à un moment donné s’ils doivent aller au bout du match ou se projeter sur la demi-finale qu’ils joueront deux jours plus tard. »
L’opposition promet d’être relevée face à un adversaire « très costaud, avec de bons tireurs et un style de jeu assez académique » dixit Onesta. Bertrand Gille pourrait ne pas prendre part à ce choc. En délicatesse avec son talon d’Achille, le pivot d’Hambourg devrait être suppléé par le Chambérien Grégoire Detrez. Ce changement à venir ne devrait pas entamer la confiance du bloc tricolore. Ce dernier, en bien meilleure forme qu’en début de tournoi, a des certitudes. « Les Polonais ont connu des résultats mitigés, rappelle le meneur français Nikola Karabatic. Ils auraient du perdre contre les Slovènes et ont également souffert face à l’Allemagne. Ils ne survolent pas leurs matches… et ils ne nous ont pas encore joué. » Le match est lancé.