
Mondial de handball: qui sont les "nouveaux" Bleus ?
Il y a eu les Barjots, les Costauds, puis les Experts. Mais comment faut-il appeler cette équipe de France de handball version 2021? Il faudra y songer assez vite puisqu'elle est revenue sur le devant de la scène internationale avec une qualification en demi-finales du championnat du monde un an, après le fiasco de l'Euro. Ce sera ce vendredi (17h30) face à la Suède.
Il reste bien quelques "experts" dans ce groupe à l'instar de Luc Abalo ou Michaël Guigou, qui ont participé à la razzia de titres de cette équipe de France. Il y a aussi les habitués comme Nedim Remili, Dika Mem, Mevlin Richardson ou Ludovic Fabregas. Mais ces Bleus sont portés par d'autres forces, pas forcément nouvelles en termes de vécu en sélection, mais certainement aux yeux du grand public.
C'est le cas d'Hugo Descat, décisif lors de la victoire face à la Hongrie en quarts de finale (35-32, a.p.) avec cinq buts en six tirs. Une performance dans la lignée de celle face au Portugal au tour principal (8 buts), après une entame plus discrète, contre la Suisse et l'Algérie notamment. A 28 ans, le Montpelliérain a tout d'un bizuth, même s'il ne l'est pas tout à fait. Il est revenu en équipe de France en octobre 2020, sept ans après ses deux seules sélections.
Descat "la grande gueule" et le "vrai" Lagarde
L'ailier gauche n'a pas raté sa chance, il a pris le bon wagon pour la première compétition internationale de sa carrière, qui a parfois pâti de son gros caractère. "On me disait que j’étais une grande gueule, expliquait-il récemment à l'AFP. Oui, je suis une grande gueule, certes, mais j’assume pas mal de choses." Il n'est pas le seul.

Romain Lagarde (23 ans) se montre aussi davantage. Il a déjà un beau vécu en sélection avec deux médailles de bronze à l'Euro 2018 et au Mondial 2019 et 39 sélections. Il a rejoint le Mondial sur la pointe des pieds, en perte de temps de jeu en club (chez les Allemands de Rhein Neckar Lowen), comme en sélection. Ses premiers matchs n'ont pas trop rassuré, puis le demi-centre ou arrière gauche est monté d'un cran face au Portugal.
"Je pense qu’on attend un peu plus de moi, confiait l'ancien Nantais à Ouest-France. Là, j’ai réussi à montrer, vous avez vu le vrai Lagarde, celui qui met la tête la première, celui qui s’est déjà pété le nez et le front… Il faut que je continue ainsi car depuis le début c’était plutôt mi figue, mi-raisin."
La chance de Tournat, le joli destin d'Acquevillo
D'autres ont profité du changement d'ère pour s'affirmer comme Nicolas Tournat (26 ans, 32 sélections), lui aussi en bronze en 2018. Ancien Nantais également, le pivot a participé à sortir les Bleus d'une mauvaise surprise face à l'Algérie, avant de se contenter de miettes contre le Portugal. Il devrait profiter de l'absence de Luka Karabatic ce vendredi soir, après son 3/3 aux tirs face à la Hongrie.

Jean-Jacques Acquevillo (32 ans, 6 sélections) est un autre novice sur le tard. L'absence de Timothey N'Guessan (adducteurs) pourrait lui offrir un temps de jeu plus conséquent face aux Suédois et prolonger la belle histoire de celui qui a été retenu pour pallier l'absence d'Elohim Prandi et qui évoluait encore en Nationale 1 avec Saran en 2015. A 39 ans, Yann Genty (7 sélections), le gardien, fait encore plus fort en matière de novice "ancien". Lui aussi profite d'un forfait, celui de Willy Pardin, pour apporter sa contribution à cette équipe singulière. Mais toujours dépourvue de surnom.