Des Experts en mode diesel

William Acambray - -
Aucun bouton rouge ne clignote dangereusement et nul n’a songé à tirer la sonnette d’alarme après ce revers inattendu face aux Slovaques (28-30). Les champions de tout ne sont pas subitement devenus des moins que rien ! « Non, cette défaite est même plutôt anecdotique et je suis persuadé que l’on va montrer un autre visage lors du second match. » Il ne saurait en être autrement : défense éparpillée, tireurs étourdis, la copie rendue n’était pas très digne de la meilleure équipe de tous les temps. « C’est une équipe qui a toujours du mal à se mettre en action », plaide en sa faveur Daniel Costantini.
« Il n'y pas péril en la demeure »
Le prédécesseur de Claude Onesta sur le banc français a sa petite idée sur ces petits retards à l’allumage : « Depuis que le palmarès s’est doré, l’équipe de France joue tous ses matches amicaux en France. Autrement dit, il n’y a pas de signal d’alarme. Ils sont dans du coton, dans un superbe château en Dordogne, contents de se retrouver. Face à des Slovaques affamés, on perd de deux buts. Mais il n’y a pas péril en la demeure car rien de ce qui va suivre ne ressemblera à ça », tempère-t-il.
Jérôme Fernandez confirme qu’il n’était pas évident de se mettre dès jeudi en mode compétition : « On a eu un début de semaine très cool, avec de la récup, des soins. Le peu d’entraînements, le rythme ne nous ont pas permis de nous faire violence et d’être performant. » Avec deux séances collectives supplémentaires, l’accident bête ne devrait pas se reproduire à Boulazac. Cela faisait trente matches et près de deux ans que les Experts n’avaient pas perdu un match. Pour repartir de plus belle ?