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Euro de hand: cinq choses à savoir sur Ludovic Fabregas

Ludovic Fabregas

Ludovic Fabregas - AFP

Retenu dans le groupe France pour l’Euro en Pologne, Ludovic Fabregas s’est déjà illustré lors des deux premières sorties gagnantes des Experts, face à la Macédoine et à la Serbie. RMC Sport vous dresse le portrait de ce champion de précocité qui, à 19 ans, pourrait bien être le nouveau phénomène de la sélection tricolore.

Champion du monde de… trial

Tout le monde n’est pas tombé dans la marmite du handball lorsqu’il était petit. C’est le cas de Ludovic Fabregas. Son truc à lui quand il était gamin, c’était le vélo. « C’est du trial que je faisais, j’en faisais beaucoup avec mon frère, mon père nous entraînait énormément », raconte l’intéressé. Et cela a plutôt bien porté ses fruits. Champion d’Europe et du monde en poussin et benjamin, Ludovic Fabregas truste les titres sur son vélo. Un champion, déjà.

Sans son grand frère, il ne serait pas un Expert aujourd’hui

Mais alors qu’est-ce qui l’a poussé à lâcher le guidon pour faire rebondir la balle en salle ? Son frère ainé. « Je faisais déjà du handball à ce moment-là mais à bas niveau dans mon petit club de Banyuls-sur-Mer, raconte Ludovic Fabregas. Jusqu’au jour où mon frère est venu étudier à Montpellier. Je viens chez lui pendant les vacances et je vois le centre de formation s’entraîner avec le groupe professionnel. Quand je rentre chez moi, je raconte tout ça à mes parents et j’ai voulu tenter l’aventure du pôle Espoir. » Par chance, un stage de détection se déroule au même moment au sein du MHB. Ludovc Fabregas se présente. Avec succès.

Les titres, il les collectionne déjà

S’il concède avoir été dans ses petits souliers en intégrant l’équipe de France (« Me voir dans cette équipe avec les meilleurs joueurs du monde et la meilleure équipe du monde, je n’arrivais pas forcément à réaliser. Ces mecs-là, je les voyais à la télé, j’étais admiratif devant leurs exploits »), niveau trophées, Ludovic Fabregas n’a rien à envier aux Experts. Certes, son armoire ne compte pas de double mais des titres majeurs : un Euro U18 en 2014, durant lequel il est élu dans l’équipe-type du tournoi, un Mondial des -de 19 en 2015, où il finit MVP de la compétition et une présence permanente dans toutes les sélections de jeunes. Bref comme Luka Karabatic, son apprentissage du haut niveau a été accéléré et efficace.

Aussi précoce que Nikola Karabatic

L’année 2015 sera celle des grandes premières pour Ludovic Fabregas. Un titre de champion du monde, on l’a dit, et de MVP donc. Mais pas que. Un premier contrat pro avec Montpellier, assorti d’un temps de jeu de plus en plus important. Et qui dit important dit susceptible d’être pris en considération par le staff de l’équipe de France. C’est chose faite au mois de juin, lorsque Claude Onesta lui offre, à 18 ans, sa première sélection chez les grands. Seuls Nikola Karabatic et Kentin Mahé ont démarré aussi jeune en Bleu. La suite, on la connait. Derrière, ce grand gaillard (1m94, 90 kilos) finira par faire partie des invités surprises de l’Euro polonais.

Didier Dinart voit en lui l’avenir

Arriver chez les Bleus est une chose. Taper dans l’œil de Monsieur Défense, Didier Dinart, en est une autre. Dès lors qu’il a posé son regard sur lui, l’adjoint de Claude Onesta a été séduit. Si Cédric Sorhaindo l’a également pris sous son aile, Dinart s’occupe personnellement de Ludovic Fabregas en sélection. « Ludovic a vraiment un fort potentiel, a affirmé l’ancien pivot guadeloupéen sur le site des Experts. Il est avec nous car cela demande à être peaufiné. Evoluer en charnière défensive, c’est un peu spécial, cela demande de la maturité. Avec lui, nous anticipons l’avenir car notre seule préoccupation avec Claude, c’est le visage de demain du secteur défensif. Qui défend si Luka ou Cédric se blesse ? Ludovic est peut-être une partie de la réponse à cette question. En tout cas, il a le potentiel pour. » Son entrée réussie face à la Macédoine (1 tir, 1 but) et sa bonne rotation contre la Serbie lui ont permis, encore, de marquer quelques points. Et l’Euro est loin d’être fini pour les Bleus.

la rédaction avec Julien Landry