Euro de hand : les Experts ne comptent pas faire l’impasse

L’équipe de France débute véritablement sa folle année 2016 ce vendredi face à la Macédoine (18h), pour son entrée en lice dans l’Euro disputé en Pologne (15-31 janvier). Un premier rendez-vous qui en appelle beaucoup d’autres avant les JO de Rio de Janeiro (5-21 août). Un programme très chargé et forcément délicat à gérer pour Claude Onesta et ses hommes, qui ont pour objectif prioritaire de gagner un troisième titre olympique consécutif. Mais cela ne veut pas dire faire l’impasse sur un Euro pré-olympique toujours particulier, comme le prouve la triste 11e place des Bleus en 2012, quelques mois avant de gagner l’or à Londres.
« Ce n’est pas une fatalité si ça a toujours été compliqué, explique Claude Onesta, le sélectionneur des champions d’Europe en titre. Parfois, c’est compliqué d’avoir des objectifs multiples et équilibrés sur une année olympique. On sait qu’il va y avoir une multitude de rendez-vous et parfois inconsciemment, on les programme et on les priorise. Sans le faire, on est quand même amené à réfléchir un peu comme ça. Surtout quand on est déjà qualifié pour la suite. Il n’y a pas le désir de notre part de faire l’impasse sur l’Euro. Sinon, on aurait déjà sélectionné une équipe junior et on y serait allé sans prétention. Ce n’est pas le cas. »
Porte : « Je ne vais pas m’économiser »
Avec l’assurance de participer aux JO et aux prochains Mondiaux en qualité de champions du monde en titre, les Bleus abordent cet Euro polonais l’esprit totalement libéré. Avantage ou inconvénient ? Réponse de Claude Onesta : « On sait qu’on participera aux JO et aux prochains championnats du monde. On est la seule équipe au monde à avoir cette garantie. Donc ça veut dire que par moments, ça va nous enlever un peu de peur et peut-être nous mettre moins dans l’intensité du combat. Et sur la durée, ça va nous permettre de mieux construire que les autres. »
Avec les forfaits de Fernandez, Barachet, Accambray, Grébille, Bonnefond et N'Guessan, cet Euro servira aussi de vaste laboratoire pour Onesta. Mais pour les joueurs qui ont déjà goûté à l’or, comme Valentin Porte (champion d’Europe en 2014 et du monde en 2015), les objectifs ne sont pas revus à la baisse. « J’ai quand même l’ambition de gagner un nouveau titre, donc je ne vais pas m’économiser et on verra ce qui se passera, indique l’ailier droit de Toulouse. J’ai envie de jouer à 100% cette compétition, puis à 110% la prochaine et à 120% celle d’après. Pas m’économiser pour une compétition qui va arriver, parce qu’en 2012 je ne suis pas sûr que les gars se soient régalés à vivre cet Euro comme ça. » La leçon aura-t-elle été retenue ?