Euro (F) : Le mince espoir des Bleues

L’équipe de France féminine conserve un mince espoir de qualification pour les demi-finales du Championnat d’Europe, après sa victoire contre la République tchèque (24-22) ce mardi à Belgrade. Mais que ce fut dur et poussif…

Elles sont toujours en vie. Malgré une claque concédée contre la Norvège (30-19) lundi. Malgré une entame catastrophique de deuxième période contre la République tchèque sanctionnée d’un terrible 9-2 ce mardi. Et malgré une nouvelle prestation indigne des vice-championnes du monde… L’équipe de France s’est imposée 24-22 contre les Tchèques et s’offre le droit de rêver à une hypothétique qualification pour les demi-finales. Pour cela, elles devront s’imposer jeudi contre la Serbie (18h10) et espérer un revers des Danoises contre la Norvège (20h10).

Dans une Beogradska Arena bien peu garnie, les filles d’Olivier Krumbholz ont assuré l’essentiel en première période (14-10) avant de voir les Tchèques revenir dans le match. Sans doute par excès de confiance, comme le confirmait Camille Aylgon (6 buts pour sa 150e sélection) après la rencontre. La jeune femme a une fois de plus été une des seuls à sonner la révolte quand ses coéquipières baissaient le pied, mais surtout la tête, devant la prestation solide de la gardienne Barbora Ranikova.

Stop ou encore ?

La manière importait peu. Et c’est sans doute avec soulagement que Krumbholz a vu ses filles réagir après la déculottée de la Norvège. « On a mobilisé toutes les forces et on a pensé qu’on était indigne du maillot, relate le technicien. On avait à cœur de démontrer qu’on se battra jusqu’au bout, même si on n’est pas bon. C’était très tendu. On fait un bel effort en première période et on craque complètement en début de seconde. Elles ont quand même le mérite de gagner à la fin contre des Tchèques qui n’ont rien à perdre et à qui ça réussit. »

Il faudra donc réaliser l’exploit face à d’impressionnantes serbes, tombeuses des Danoises ce mardi soir (29-26), tout en espérant une défaite de ces mêmes Danoises contre des Norvégiennes déjà qualifiées… « Il faut redoubler de hargne et continuer d’y croire, lance Camille Ayglon. Nous ne sommes plus dans le jeu, mais dans la remise en question de nos performances. On a conscience qu’on est loin de notre niveau, mais le hand ne s’oublie pas en si peu de temps. On sait faire. Il faut poser le cerveau de temps en temps. »