Guigou : « Il faudra faire un match extraordinaire »

Michaël Guigou mesure l’ampleur de la tâche qui attend les Bleus ce dimanche en finale de l’Euro (17h30) face au Danemark, hôte de la compétition. Mais il est impatient d’en découdre dans une ambiance qui s’annonce bouillante.

Michaël, dans quel état d'esprit vous sentez-vous avant cette finale ?

On a besoin de récupérer. C’est un tel enchainement de matches. On l’a vu contre l’Espagne (30-27 en demi-finale, ndlr) : c’est énormément de pression à l’intérieur d’un match, avec des scores qui vont dans un sens, puis dans l’autre. Ça épuise, ça demande énormément d’énergie. On va récupérer, s’entrainer et se préparer pour la finale. Encore un petit effort (rires).

Vous allez jouer dans une salle acquise aux Danois. Cela vous motive-t-il davantage ?

On a assisté à l’entrée de la Croatie avant sa demi-finale face au Danemark alors qu’on sortait du terrain après notre match. Entendre ces sifflets, ça rappelle de bons souvenirs. Ce sont des ambiances exceptionnelles. Jouer une finale de championnat d’Europe ou de championnat du monde à l’extérieur, c’est toujours un moment exceptionnel dans la carrière d’un joueur.

« J'espère qu'on aura encore suffisamment d'énergie »

Vous devriez pourtant être habitué...

C’est vrai que j’ai gagné six titres et je n’ai jamais perdu de finale. C’est la septième depuis 2006. Ça fait énormément de matches sous haute tension avec, à chaque fois, une très belle réussite pour notre équipe. J’espère que ça va continuer comme ça. On aime ça, on aime la pression. J’avais toujours autant de pression avant l’Espagne. On doit être fait pour ça, vivre de tels moments, rester concentré, être toujours présent. On a toujours envie de revivre des moments comme ça.

Comment jugez-vous le Danemark ?

On a vu la demi-finale Danemark-Croatie (29-27) et on sait qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Quand on est à l’extérieur comme ça…Que ce soit par rapport à l’arbitrage, à l’ambiance, les joueurs en face vont être survoltés. Face à une équipe danoise championne d’Europe en titre et vice-championne du monde, il faudra faire un match extraordinaire pour espérer quoi que ce soit. Ça va être très difficile. On a un peu moins d’expérience sur ce match-là. Sur l’ensemble de la compétition, l’équipe a peut-être un peu moins tourné que d’habitude et j’espère qu’on aura encore suffisamment d’énergie.

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Propos recueillis par Rodolophe Massé et Julien Richard