Hand : Karabatic et ses coéquipiers "suspendus"

Les frères Karabatic lors de leur sortie de la Cour d'appel de Montpellier lundi - -
Les contrats des cinq joueurs du club de handball de Montpellier soupçonnés de paris illicites et de match truqué, ont été "suspendus", a annoncé leur avocat. La cour d'appel qui devait éventuellement lever leur contrôle judiciaire rendra finalement sa décision le 25 octobre.
Au cours de l'audience devant la chambre d'instruction de la Cour d'appel, Me Jean-Robert Phung a annoncé que les contrats des frères Luka et Nikola Karabatic, ainsi que ceux de Dragan Gajic, Issam Tej et Primoz Prost, mis en examen pour "escroquerie par manoeuvre frauduleuse" aux dépens de la Française des Jeux, étaient "suspendus".
"J'en ai un petit peu marre ces dernières semaines de ne pas pouvoir jouer, a expliqué l’international français. J'ai hâte que cette histoire se termine, excusez-moi du terme mais que cette connerie s'arrête. On m'empêche de jouer. J'ai l'impression que c'est un cauchemar. Le nom de ma famille est sali. J'ai hâte que justice soit faite. J'ai toujours confiance en la justice de mon pays" a déclaré à l'issue de l'audience la star du handball français.
Un peu plus tôt, le parquet général avait requis le maintien du contrôle judiciaire de Nikola Karabatic, qui réclamait, comme les autres joueurs, qu'il soit levé. "Il y a des joueurs qui ont parié, mais Nikola n'a ni parié, ni joué le match, comment voulez-vous qu'il triche ?", a plaidé vainement l'avocat.
Suspension de salaire
Maitre Phung a par ailleurs confirmé à l'audience que les cinq joueurs mis en cause dans cette affaire, au chômage technique depuis, n'avaient pas été payés en septembre.
Les relevés téléphoniques prouvent que l'icône du handball français était présent avec sa compagne Géraldine Pillet lorsqu'elle est allée retirer l'argent gagné grâce au pari sur ce match de Championnat, joué le 12 mai à Cesson, soit 4.350 euros, selon le président de la chambre de l'instruction.
La décision de la cour d'appel est très attendue par le Montpellier Agglomération Handball (MAHB), dans une situation sportive très difficile en l'absence de cinq joueurs majeurs, et confrontée à l'impossibilité juridique de licencier certains de ces joueurs, faute de pouvoir les convoquer.