Handball: "Je l'ai revue 50.000 fois", les regrets de Dika Mem dévoré par sa passe ratée aux JO 2024

Finie la séquence d’autoflagellation, Dika Mem a tourné la page de cette douloureuse mésaventure, même s’il lui arrive "d’y repenser, forcément". À quatre secondes près, l'équipe de France masculine de handball filait en demi-finales des Jeux olympiques cet été. "Si je n'avais pas perdu la balle, on aurait sûrement gagné le match", reconnaît-il auprès du quotidien L’Equipe.
Quatre secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Dika Mem pour égarer malencontreusement un précieux ballon sur une passe ratée qui précipitait les Bleus en prolongation, puis vers la sortie de route. "La vidéo où je perds la balle, je l'ai revue 50.000 fois", admet l’arrière droit et capitaine du FC Barcelone. "Mais je ne suis plus du tout dans le 'mood' où je pouvais être il y a quelques semaines. Après les Jeux, c'était un peu compliqué, maintenant je pense avoir réussi à passer au-dessus de ça."
"Qu'est-ce que j'aurais modifié? Une meilleure passe, mais..."
Avec le recul ce n’est pas tant cette erreur que l’international français regrette mais son intervention musclée sur le temps mort qui la précède, une séquence d’autant plus cruelle pour lui qu’il a été fautif dans la foulée. "La seule chose que je regrette, c'est vraiment le temps mort: la façon dont je me suis exprimé avec Hugo, c'est ce qui m'a dérangé le plus. Car je ne suis pas quelqu'un d'agressif, mais sur le moment, avec toute l'émotion... C'était à moi de prendre la parole, mais j'aurais dû transmettre plus de confiance et de sérénité."
Meilleur marqueur des siens avec dix buts dans le temps réglementaire, Dika Mem a porté l’équipe de France sur ses épaules tout au long du tournoi olympique, jusqu’à cette terrible erreur. "C'est une perte de balle que je fais à un très mauvais moment, que j'assume à cent pour cent. Quand j'y repense, qu'est-ce que j'aurais modifié? Une meilleure passe, mais surtout une meilleure communication auprès de mes coéquipiers." Une chose est sûre, Dika Mem ne porte pas seul la responsabilité de cet échec collectif que certains ont voulu lui faire endosser.