Handball: "On se serait cru dans un stade de football", la finale de Nationale 1 vire au chaos à Créteil

Le public dans les tribunes du palais des sports Robert-Oubron le 14 juin 2025 - Emilian Baldow/Icon Sport
Triste soirée samedi à Créteil pour les fans de handball. Le palais des sports Robert-Oubron devait notamment accueillir la finale de Nationale 1 masculine, le 3e échelon national, entre l’US Saintes et la réserve de Montpellier. Si le coup d’envoi a bien été donné, le match n’a duré de 90 secondes. Un groupe d’individu supposément supporter de Saintes a provoqué des incidents dans la salle, poussant le corps arbitral a interrompre prématurément et définitivement la finale.

Un arbitre blessé
Ces spectateurs, dont certains étaient cagoulés et munis de fumigènes, avaient déjà été à l’origine du report de 15 minutes du coup d’envoi en raison de leur comportement virulent et insultant. La situation a ensuite viré au chaos dès l’entame du match. Un arbitre a été blessé rapporte la Fédération française de handball mais sa blessure n’a pas nécessité une hospitalisation. Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour évacuer le public de la salle. Après 40 minutes, la décision a été prise d’interrompre définitivement la rencontre. "Le contexte était pesant et on peut se poser bon nombre de questions sur les conditions de sécurité", a déclaré Jérôme Diaz, l’entraîneur montpelliérain cité par Handzone. "On se serait cru dans un stade de football avec des chants qu'on n'a pas l'habitude d'entendre au handball.

Le coach de Saintes: "Nous n'avons rien à voir avec ces gens-là"
Du côté de l’US Saintes HB, on se désolidarise complètement de ce groupe de supporters: "Nous n'avons rien à voir avec ces gens-là", clame François Woum-Woum, manager général du club de Charente-Maritime. "Apparemment, ils sont issus de la banlieue parisienne et sont venus nous "supporter" mais nous ne les connaissons pas. Je confirme qu'ils sont entrés avec des masques, des fumigènes... des choses qui n'ont pas leur place dans une salle de handball. Nous sommes venus jouer une finale et participer à une fête. Comme Montpellier, nous avons eu droit à autre chose."
Dans un communiqué posté ce dimanche, la Fédération évoque de "graves incidents". Elle "condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence commis par ce groupe de personnes envers le corps arbitral et les bancs de touche lors de cette rencontre." "La commission d’organisation des compétitions prendra les décisions sportives qui s’imposent. La fédération engagera toute procédure à l’encontre des fautifs et n’hésitera pas à porter plainte contre ces derniers", conclut la Fédération.