Handball : une faille dans l'affaire des paris truqués ?

La star mondiale du handball Nikola Karabatic refoulera-t-il le parquet montpelliérain ? - -
Et si les joueurs-parieurs étaient dans leur bon droit ? Un nouveau rebond pourrait venir perturber l'enquête sur l'affaire des paris truqués, lors du match de handball entre Cesson et Montpellier, en mai dernier.
Les avocats montpelliérains, Luc Abratkiewicz et Isabelle Monsenego, estiment en effet avoir trouver LA faille qui mettrait en péril la procédure engagée contre plusieurs joueurs du club du Montpellier Agglomération Handball (MAHB) et leurs proches, révèle Lepoint.fr, lundi.
13 personnes impliquées
Piqûre de rappel. L'affaire dans laquelle 13 personnes, dont l'icône du handball français Nikola Karabatic, ont été mises en examen, a débuté le 12 mai avec une alerte sur des paris anormaux sur un match de championnat de France perdu par Montpellier à Cesson-Sévigné.
Suite à cela, une information judiciaire pour corruption active et passive, escroquerie et recel d'escroquerie a été ouverte le 1er août.
Pas sans faille
D'après le Point.fr, les avocats mettraient en avant l'article 84 de l'annuaire de la FFHB. Ce dernier interdit bien aux professionnels du handball de miser mais cela concerne uniquement les paris en ligne et non les paris "en dur" comme c'est la cas ici.
Bien que la loi du 1er février 2012 visant à renforcer l'éthique dans le sport interdit aux joueurs et à leur entourage de miser, elle précise aussi qu'il revient aux fédérations délégataires d'intégrer ces dispositions dans leurs règlements. Chose que la FFHB aurait ommis de faire.
"Si la chambre valide notre analyse, précise Me Luc Abratkiewicz, alors les seuls risques encourus par les handballeurs ne sont pas pénaux ni sportifs. Ils relèvent du seul droit du travail."
Un espoir donc, pour les fans des handballeurs montpelliérains, de voir à nouveau leurs idoles fouler le parquet ? La balle est dans le camp de la justice.
Dissocier le pénal du sportif
Toutefois, comme le souligne L'Equipe.fr, il ne faudrait pas confondre justice pénale et justice sportive. Si les textes de la FFHB sont effectivement incomplets, la procédure ne s'arrêtera pas pour autant puisque le parquet de Montpellier doit déterminé si il y a eu fraude. Quant au risque encouru par les fautifs d'être suspendus par leur club, il reste fort. Parier contre son équipe est une faute.