Karabatic : « Ça va être énorme ! »

- - -
Depuis votre retour à Montpellier, vous êtes l’objet de toutes les attentions. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Les sollicitations sont plus nombreuses, c’est vrai. Je suis plus accessible pour les médias. Montpellier est une belle ville, les journalistes viennent avec d’autant plus de plaisir (rires). Ça fait partie du jeu. Je savais que l’attention serait focalisée sur moi. C’est important pour mon sport de répondre présent.
N’est-ce pas trop dur de porter le poids du handball français sur vos épaules ?
On n’en est pas là ! Avant moi, il y a eu Jackson Richardson. Que ce soit moi, Daniel Narcisse, Bertrand Gille ou Thierry Henry et Franck Ribéry au football, nous sommes là pour représenter les sports co. Nous n’avons pas la pression. L’important est de mettre en avant notre sport et de bien communiquer dessus.
Avez-vous hâte d’en découdre demain face à Créteil ?
Oui. On a déjà disputé pas mal de matches amicaux. Nous avons aussi fait une tournée en Allemagne. On a gagné des matches contre des belles équipes, mais on sait qu’il ne sert à rien d’être champion du monde des matches amicaux. Face à Créteil, on va jouer à la maison, à Bougnol. J’ai hâte de retrouver la salle et le public montpelliérain que j’ai quitté il y a quatre ans. Ça va être énorme.
Montpellier ne va-t-il pas écraser ce championnat ?
Chaque année, l’objectif est de finir champion. C’est important pour disputer la Ligue des champions qui est aussi un objectif. Montpellier a un effectif, une équipe et une philosophie qui sont peut-être en avance sur les autres équipes du championnat et qui permettent au club d’être champion. On espère que ça va durer cette année. Mais pour nous, le véritable but de la saison est de remonter au niveau européen et de concurrencer les plus grands clubs comme Hambourg, Kiel, le Barça ou Ciudad Real.
A Montpellier, vous allez porter le brassard de capitaine…
C’est encore plus de responsabilité. Cela fait beaucoup d’un coup, mais pour l’instant, ça se passe bien. L’équipe est réceptive. Les joueurs m’acceptent et m’écoutent, donc c’est cool.
A Kiel, vous étiez une star parmi d’autres. A Montpellier, allez-vous assumer seul ce statut ?
On a aussi une équipe de stars à Montpellier ! Mickaël Guigou, Vid Kavticnik, Douada Karaboué ou Wissem Hmam, ce ne sont que des internationaux. Pour moi, rien n’a changé. J’ai toujours un rôle de leader que je vais assumer, comme ce fut le cas à Kiel, à Montpellier il y a quatre ans et en équipe de France.
Allez-vous tout miser sur la Ligue des champions ?
Non, on va être à fond sur chaque match. Nous avons un effectif qui nous le permet. On a envie de gagner chaque compétition.
A Montpellier, vous avez retrouvé votre frère, Luka et votre père, Branco, qui fait aussi partie de l’encadrement du club…
Oui, la famille, c’est très important. J’ai passé quatre ans loin d’elle. J’habite chez mon frère. Mes parents viennent à la maison deux fois par semaine. Je suis très heureux.