Krumbholz : « Ça ne suffit pas »

L’équipe de France a parfaitement négocié son entrée dans l’Euro en dominant largement la Macédoine (29-16). Le sélectionneur des Bleues, Olivier Krumbholz, a apprécié mais invite ses joueuses à élever encore leur niveau.

Olivier, il n’y a pas eu de piège finalement…

On a été constant en défense, on a eu des très bonnes gardiennes. Ça nous a permis de tenir et d’avancer dans le score progressivement, même si en première période on a pas mal bafouillé en attaque. On est sur des performances individuelles inconstantes. Il y a tout lieu d’être satisfait du match. Plus 13 contre la Macédoine, c’est un bon résultat. On peut faire mieux. Il y a des joueuses qui doivent faire mieux si elles espèrent faire un grand tournoi.

On vous a vu pousser quelques soufflantes depuis le bord du terrain…

Je n’ai pas du tout apprécié les 10 dernières minutes de la première période. Il y a eu beaucoup trop de déchet, des filles molles quand elles sont entrées. Ça va coûter cher dans des matches plus durs. C’était la Macédoine, une équipe face à laquelle nous avons perdu il y a un an. Mais il va falloir élever notre niveau.

Cette prestation confirme le statut de favori de votre équipe…

Ça, on le savait. On a eu de bonnes gardiennes, on a été assez à l’aise en contre-attaque et en montée de balle. On a pu tourner, on a pu économiser des filles. L’Euro va être dur et long. C’est important de pouvoir faire tourner pour la fin de compétition. On va avoir besoin de tout le monde.

Quel message allez-vous adresser à vos joueuses pour la suite de la compétition ?

Ça ne suffit pas, il faut toujours plus d’exigence. On peut faire mieux. On est venu avec beaucoup d’ambition. Celles qui ne sont pas encore au top doivent trouver des solutions pour être meilleures. Il y a des solutions, on va travailler à la vidéo. Ça manquait encore un peu d’énergie par moments.

Un dernier mot sur l’ambiance qui n’était pas vraiment au rendez-vous…

On a connu pire… On se concentre sur autre chose. On aimerait des salles plus pleines, mais ce n’est pas notre job. Il faudrait essayer de sélectionner des pays organisateurs qui ne remplissent pas seulement les salles quand ils jouent, mais aussi quand d’autres équipes jouent. Ça, la France sait très bien le faire.