Krumbholz : « Ça va être difficile »

Krumbholz compte bien que les jeunes soient au rendez-vous - -
Olivier Krumbholz,, le moral est au beau fixe à quelques heures du premier match des Bleues ?
Ici à Pau, le ciel est couvert, le brouillard cachent les Pyrénées, mais sinon l’avenir est rose. On voit tout ce qui nous attend de passionnant, mais aussi un peu avec l’inquiétude de celui qui veut bien faire mais qui n’est pas certain de réussir.
La semaine dernière au tournoi de préparation à Dunkerque, vous aviez ménagé certains cadres comme Valérie Nicolas ou Sophie Hurbrecht. Comment va le physique de l’équipe de France ?
Tout le monde va bien. Valérie a toujours quelques petits soucis mais elle doit pouvoir gérer ça. L’état physique est plutôt meilleur.
Les joueuses ont-elles pleinement conscience de l’enjeu de la compétition ?
Elles sont pressées de commencer, avec une envie énorme. Ça me rappelle la dynamique des derniers Jeux olympiques. Dans les sports olympiques, on a tendance à placer les JO un peu au-dessus des Mondiaux parce que le cœur bat plus fort. Aujourd’hui, c’est quasiment des Jeux olympiques, il y a cette envie, mais il y a aussi cette pression. On sait que ça va être difficile. On n’a pas l’équipe qui avait eu le bronze aux championnats d’Europe, mais à côtés des mauvaises nouvelles, il y en a aussi de bonnes, des jeunes qui se sont imposées, on attend beaucoup d’elles, et on ne sait pas si elles vont tenir le coup…
Ce Mondial à domicile a-t-il la même signification qu’une autre compétition de haut niveau ?
Ce n’est pas au même rang. On place ces Mondiaux au-dessus de tout ce que l’on a fait. C’est jouer à domicile, mais c’est aussi une opportunité énorme pour le handball féminin de se développer. Depuis 1992, le handball essaie de grandir, et ça n’a pas toujours été sans conflits internes. Ça fait un moment qu’on réclame à la fédération un Mondial en France, on a forcé notre chance, aujourd’hui il y a une opportunité à saisir, et ça passe par un bon résultat de l’équipe de France.
Qu’est-ce qui a le plus changé depuis votre prise de fonction ?
Les filles ont obtenu le respect dans le milieu du handball et au-delà dans l’ensemble du sport français. C’est une équipe qui a une belle image parce qu’elle a des médailles, parce qu’elle se bat, et qu’elle est venue de nul part. Dans le regard des autres, on est passé de potentiel « haut niveau » à une véritable équipe de haut niveau. Il y a beaucoup de fierté autour de cette image.
Qu’est ce qui manque au handball pour que ce sport qui est le plus titré au niveau collectif sorte de la confidentialité ?
Ce n’est pas deux médailles qui vont changer les choses. Il faut revoir notre rapport aux médias. Il faut aussi faire la promotion de nos valeurs, la combativité, le collectif, et aussi une éthique à une époque où le dopage frappe le sport de haut niveau. On ne sait peut-être pas vendre ces valeurs et s’associer à des grandes entreprises qui partagent les mêmes principes.
Le palmarès des Bleues :
JO
2000 : 6e
2004 : 4e
Mondiaux
1990 : 14e
1997 : 10e
1999 : 2e
2001 : 5e
2003 : 1ère
2005 : 12e
“Europe”
2000 : 5e
2002 : 3e
2004 : 11e
2006 : 3e
Le groupe :
Gardiennes : Amandine Leynaud (Metz), Valérie Nicolas (Ikast/DAN)
Arrières : Stéphanie Lambert (Bègles), Camille Ayglon (Nîmes), Allison Pineau (Issy-les
Moulineaux), Sophie Herbrecht (Issy-les-Moulineaux), Myriam Borg (Mios), Mariama Signate (Fleury-les-Aubrais)
Ailières : Stéphanie Cano (Bègles), Siraba Dembélé (Mérignac), Delphine Guehl (Metz), Maakan Tounkara (Le Havre)
Pivots : Nina Kanto (Metz), Véronique Pecqueux-Rolland (Dijon), Isabelle Wendling (Metz)
Le programme :
Groupe A (à Pau)
02/12/2007 France-Argentine (19h)
03/12/2007 Kazakhstan-France (20h30)
04/12/2007 France-Croatie (20h30)