Krumbholz : « Content et triste »

Olivier Krumbholz - -
Olivier, quel sentiment ressentez-vous après cette victoire face au Danemark (28-23) ?
C’est la plus belle et la plus triste soirée de ma carrière d’entraîneur. D’un côté on gagne mais d’un autre côté, Allison (Pineau) est sérieusement touchée (rupture des ligaments croisés du genou gauche, ndlr). Je pense d’abord à elle et après je pense aux joueuses parce que dans ces conditions-là, ce n’était pas évident. Les Danoises ont eu une réussite insolente aux tirs au début. Elles ont fait un bon match. Il a fallu patienter et faire preuve de courage parce que Camille Ayglon s’est aussi fait mal à la cheville. On s’est arc-bouté en défense. Elles avaient tellement envie de gagner ce match qu’elles sont passées au courage. Mais c’est quand même dur. Je suis content pour elles mais moi je suis triste ce soir.
Cette soirée a été étrange…
Oui. Allison était en pleine forme. Quand elle a pris ce tir, elle a sauté très haut et s’est fait mal en retombant. Ça reste un grand Mondial parce que malgré les vents contraires et les blessures de joueuses majeures, elles sont toujours là. Alexandra Lacrabère a montré qu’elles étaient capables d’être extraordinaires. D’autres ont beaucoup apporté comme Marie-Paule Gnabouyou. Elles sont en finale et l’ont bien mérité.
Comment expliquez-vous que les Bleues aient réussi à confirmer après l’exploit face aux Russes en quarts de finale ?
Elles ont un mental d’acier. C’était très dur. On a eu moins de situations et beaucoup plus de difficultés. Claudine Mendy, par exemple, est très fatigué. Il faut récupérer. En finale, elles n’auront rien à perdre. Il faudra prendre des risques. On va tout tenter. Cette quatrième finale, c’est fantastique. Je suis très heureux pour tous ceux qui font des efforts. Ça ne peut qu’aider le handball féminin à grandir. »