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Krumbholz : « On ne l’espérait plus »

Les soucis semblent derrière l'entraîneur français.

Les soucis semblent derrière l'entraîneur français. - -

Si elle bat l’Autriche, l’équipe de France est assurée de jouer les demi-finales du championnat du monde. Favorite mardi, elle ne devra pas gâcher cette chance et oublier ses dernières belles prestations.

Olivier Krumbholz, si on vous avait dit que l’équipe de France avait son destin en main avant son dernier match, l’auriez-vous cru ?
On savait qu’il y avait une toute petite chance de faire un bon parcours, mais c’était minime. Après les deux premiers matchs, on n’y croyait plus trop. On voulait surtout essayer de se qualifier pour le deuxième tour. Nous sommes aujourd’hui dans une passe positive qu’on n’attendait pas. Un moment donné, on ne l’espérait plus.

Au début de la compétition, vous aviez avoué que vos joueuses commençaient à douter. Sentez-vous désormais une nouvelle dynamique ?
Elles ont repris beaucoup de confiance. C’est un peu la deuxième mi-temps contre la Suède, mais surtout le match contre l’Allemagne qui les a confortées dans l’idée qu’elles étaient dans le vrai et qu’elles pouvaient faire quelque chose. Depuis, ça ne se passe pas trop mal. Elles montent en charge (sic) et ont fait beaucoup de progrès en dix jours. En plus, elles sont sympas. On passe un bon moment dans une bonne ambiance. On espère que ça va continuer.

On annonçait ce championnat du monde comme une compétition de transition. Les choses ne vont-elles pas plus vite que prévu ?
Apparemment oui ; si on gagne contre l’Autriche. C’est vrai que nous sommes sur une belle satisfaction. Maintenant, et même si c’est mieux, elles ont gâché beaucoup de choses en début de compétition. Il y a encore des pertes de balles, des échecs aux tirs. Défensivement, elles continuent à progresser avec deux très belles gardiennes qui apportent leur lot d’exploit et jouent un rôle crucial.

« Humbles et patients »

Vous êtes favoris, mais cette équipe est parfois imprévisible. Ça serait dommage de manquer ce match, alors que vous avez fait le plus dur..
C’est une façon de voir les choses. Une impression. On essaye de ne pas trop leur dire. A force de les responsabiliser, on risque de les crisper. Il faut être agressif dans le match, efficace dans la préparation. Il faut aussi jouer sur la confiance. Ce n’est pas une équipe facile à jouer, mais la confiance et la dynamique seront de notre côté.

Surtout que la médaille est à portée de main…
Il faut d’abord battre l’Autriche. Après, on a deux matchs pour avoir une médaille. Le plus simple, c’est de gagner le premier. Mais on en n’est pas là. Il faut se concentrer sur l’Autriche. Soyons humbles et patients et construisons notre journée pour être victorieux.

Avez-vous senti des joueuses se responsabiliser ?
On voit des choses intéressantes, mais il faut attendre la fin de la compétition. Mais un championnat du monde, c’est une maturation à vitesse accélérée. C’est vrai qu’elles se transforment rapidement, parce qu’elles ont de la qualité et qu’elles y croient. Mais surtout parce qu’elles ont connu la difficulté. Face à la difficulté, soit l’être humain se soumet, soit il réagit.

Ce lundi, c’était repos. On imagine que tout cela a fait du bien…
Oui, elles sont allées se balader en ville. Le soir, elles pourront se coucher et préparer ce combat crucial parce qu’une qualification pour une demi-finale mondiale serait quand même un grand évènement pour leur début de carrière.

Pierrick Taisne