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La fin du rêve

Pas de deuxième titre mondial pour les Bleues après celui de 2003.

Pas de deuxième titre mondial pour les Bleues après celui de 2003. - -

Logiquement battue par la Russie (25-22) en finale du championnat du monde, l’équipe de France se console avec une médaille d’argent inespérée en début de compétition et pleine d’espoir.

Ce sont des Françaises souriantes qui sont montées sur le podium des championnats du monde en Chine. Et pourtant, ces Bleues là n’ont pris « que » la deuxième place de la compétition. La faute à une équipe russe bien trop forte (25-22) et qui conserve pour la deuxième fois consécutive son titre de championne du monde. Les filles d’Olivier Krumbholz ne sont pas parvenues à rééditer la performance du tour principal et leur victoire contre la Russie (24-23), mais cette équipe revient de bien trop loin pour ne pas savourer à sa juste valeur cette médaille d’argent. « La France sera première ou deuxième, c’est un résultat inespéré. Il faut féliciter ces filles parce qu’elles sortent de l’enfer », avait d’ailleurs averti Olivier Krumbholz avant la rencontre.

L’enfer, ce sont deux défaites inaugurales contre le Brésil (22-20) et le Danemark (24-16) qui lancent de la pire des manières le tournoi des coéquipières de Raphaëlle Tervel. La rencontre contre la Suède semble prendre la même tournure jusqu’à la mi-temps et le coup de gueule de Siraba Dembélé. La Française coupe la parole de son entraîneur lors du discours de la mi-temps et pousse ses coéquipières à se rebeller et montrer qu’elles existent. La suite ? Une victoire contre la Suède (23-21), une autre contre le Congo (29-22) et surtout contre l’Allemagne (29-15). « C’est cette rencontre qui a fait prendre conscience aux filles de leur qualité », souligne d’ailleurs Krumbholz.

Et maintenant les Jeux

Mais en finale, la marche était trop haute. Les Françaises, quatorzièmes de l'Euro l'année dernière en Macédoine, ont parfaitement débuté la rencontre, volant notamment trois ballons dans le premier quart d’heure, avant de voir des Russes bien plus agressives remonter la pente. 14-11 à la mi-temps pour la Russie, mais 16-15 à la 37e minute. L’entrée de Cléopâtre Darleux et l'efficacité de Mariama Signaté (8 buts) maintiennent le navire à flots. Mais grâce à l'ailière Elena Dmitrieva (8 buts également), les championnes en titre ont géré leur fin de match sans problème.

« On pouvait penser qu’il y avait la place, regrette Véronique Pecqueux-Rolland, titrée en 2003 après une folle aventure (ça ne vous rappelle rien ?) et finaliste en 1999, sur RMC. Elles n’étaient pas loin. Mais à chaque fois, il y a eu une petite erreur. C’est peut-être un petit péché de jeunesse. En face les Russes n’ont pas tremblé quand il fallait mettre le but qu’il fallait. » Cette équipe a en tout cas beaucoup d’avenir. Sans doute la naissance d’une génération qui visera une médaille olympique en 2012, seul podium encore non exploré par Olivier Krumbholz et ses filles. « Personne ne les voyait à ce niveau là, conclut Pecqueux-Rolland. Peut-être même pas elles même. Un peu comme nous en 1999. » On connaît la suite.

La rédaction - P.Ta.