La France a un pied en demie

La Slovénie s’est montrée un adversaire très coriace. L’adversaire du jour des Bleus est parvenu à imposer son jeu alternant contre-attaques rapides et jeu placé lent. Les Français ont mis une mi-temps à trouver leur rythme. Menés 18-17 à la pause, les Bleus ont eu beau effectuer des rotations en première période, les Slovènes avaient la main sur le match. A la mi-temps, Claude Onesta exhorta ses joueurs à « ne pas se précipiter, ne pas se jeter à corps perdu dans les tirs en première intention ». La défense aussi en a pris pour son grade. « Il faut retrouver de la profondeur, neutraliser, allez, allez ! »
Les mots du coach eurent leur effet. Les Français parvinrent à récupérer des ballons, Karabatic, en délicatesse avec ses tirs, organisa le jeu. Michaël Guigou, ailier volant, fit parler son bras (10/10 aux tirs). Les Slovènes qui avaient tant donné pendant la première demi-heure, prouvèrent qu’ils avaient tout donné. Plus les Bleus multipliaient les passes, meilleurs ils étaient. A quinze minutes de la fin, les joueurs d’Onesta étaient à +5 (23-28). Allaient-ils faire à nouveau n’importe quoi, comme c’est devenu une habitude à ce stade de la partie depuis le début de l’Euro ? Guillaume Joli, préposé aux penalties, tira et marqua son premier à 48e, loupa son second (49e). Les Français parvinrent cependant à conserver leur marge de sécurité : +6 à la 50e et même à l’accroitre +9 à la 55e. Score final : 28-37 (+9). Comportement impeccable des Bleus, avec une défense retrouvée (10 buts encaissés en seconde période), et un grand Thierry Omeyer (17/42).
La France prend la tête devant la Pologne et peut se qualifier si l'Espagne ne gagne pas contre l'Allemagne. En cas de victoire des Espagnols, la France jouera sa qualification jeudi face à la Pologne.