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Mondial : trop facile pour les Bleues ?

Les Bleues après leur succès face à la Corée

Les Bleues après leur succès face à la Corée - -

Cap sur les 8e de finale du Mondial pour l’équipe de France, qui affronte le Japon ce dimanche (18h). Invaincues lors de la première phase, les filles d’Alain Portes sont favorites. Mais gare à l’excès de confiance.

Qu’il semble loin, ce quart de finale olympique perdu de justesse face au Monténégro (22-23) à Londres en 2012. L’équipe de France version Alain Portes n’a peur de rien, pas même de se retrouver dans le groupe du champion d’Europe en titre monténégrin. Car à l’arrivée, ce sont bien les Bleues qui terminent en tête à l’issue de cette première phase du Mondial avec six victoires en six matches. « On n’imaginait pas vraiment un tel bilan parce qu’on était dans un groupe très difficile, avec des matches très serrés mais ça bascule du bon côté à chaque fois, analyse le sélectionneur. On est très heureux. Franchement, on ne s’attendait pas à être premiers de ce groupe, où il y a de grandes équipes. »

Face à la Corée du Sud vendredi, les Françaises étaient pourtant mal embarquées. Brouillonnes, en manque de percussion sur les ailes, les coéquipières de Siraba Dembélé ont sonné la révolte à un quart d’heure de la fin, pour finalement asphyxier les Coréennes. « Du talent, il n’en manque pas, insiste Portes. Ce qui nous manque encore par contre, c’est du temps pour construire un jeu collectif un peu différent de ce qu’elles faisaient avant. Et puis il y a de nouvelles joueuses qui sont arrivées. Tout ça est parfois un peu pénalisant dans les matches mais globalement, on compense par une bonne défense et un cœur énorme. »

« C'est a priori l'adversaire le plus faible »

Alain Portes en est donc à dix victoires depuis son arrivée en équipe de France en juin dernier en… dix matches. Un score parfait qui pourrait bien faire oublier le bilan en demi-teinte de la fin de règne d’Olivier Krumbholz (9e à l’Euro, 5e aux JO). Alors le 8e de finale face au Japon, c’est dans la poche ? « C’est a priori l’adversaire le plus faible, reconnait l’entraineur. Mais il y a beaucoup d’exemples où le quatrième d’une poule a battu le premier de la poule d’à côté. On surfe sur une sorte d’euphorie mais il ne faut pas s’enflammer. On n’a pas envie d’être les dindons de la farce. » L’échec de Londres a visiblement laissé des traces.

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A.Bo avec Intégrale Sport