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Montpellier à l’assaut du mythe

Nikola Karabatic

Nikola Karabatic - -

C’est le plus grand défi de sa saison qui attend Montpellier ce dimanche après-midi (17h) en 8e de finale aller de Ligue des champions. Face à Barcelone, l’exploit est possible. A condition de ne pas être branché sur courant alternatif.

D’abord le constat. Logique, sincère, implacable. « Le Barca ? Ça dépasse le cadre du handball. C’est pour ça que cette équipe a une dimension extraordinaire. Ce club est quand même le plus titré. Sept titres européens, ce n’est pas rien. C’est un club mythique, une équipe mythique, un maillot mythique et c’est le champion d’Europe en titre. » Du Patrice Canayer dans le texte. « Avec Kiel, ce sont les deux plus grands clubs européens, les deux plus grands clubs au monde, poursuit l’Expert Nikola Karabatic. Barcelone, c’est une grande culture, une grande histoire et un très grand budget. L’un des deux plus gros morceaux de la compétition. »

Montpellier a donc tiré le gros lot. Il ne pouvait pas en être autrement d’ailleurs. Quatrième de sa poule, le club héraultais était assuré de croiser le fer avec un gros, un autre poids lourd après celui rencontré quelques mois plus tôt, Kiel.

« Pas de formule magique »

« Toutes les conditions sont réunies pour créer l’événement, insiste Canayer. Quand vous jouez contre Barcelone, vous avez vite compris qu’il va falloir dépasser ses propres limites pour espérer les battre. » Le technicien du MAHB insiste sur le mental de ses troupes. Une causerie loin d’être innocente. Invaincu en championnat, vainqueur en décembre dernier de la Coupe de la Ligue, Montpellier vole bien vers une 14e couronne nationale (la 5e consécutive, ndlr) mais affiche un bilan nettement moins impressionnant en Coupe d’Europe (cinq victoires sur ses dix matches de poule).

Vu le pedigree de l’adversaire, c’est presque d’une formule magique qu’aurait besoin la bande à Patrice Canayer. « Non… Il faudra que l’on joue parfaitement bien, le mieux possible et dans la durée, affirme le coach. Ce sera la véritable clé du match. Il faudra être performant sur la durée. C’est peut-être ça la formule magique. » Ça et un grand match de ses leaders : Karabatic, Accambray, critiqué ces derniers mois, Honrubia mais pas Guigou, toujours blessé à la cuisse droite. La victoire acquise à Kiel (24-23) début octobre, réunissait, justement, tous les ingrédients demandés.

Alix Dulac avec Julien Landry