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Montpellier, la mauvaise passe

Vid Kavticnik et Nikola Karabatic

Vid Kavticnik et Nikola Karabatic - -

Intouchable en championnat de France, le club héraultais a concédé face à Kiel sa troisième défaite consécutive ce dimanche en Ligue des champions (31-34). Patrice Canayer, l’entraîneur montpelliérain, enrage.

Thierry Omeyer a beaucoup d’amis à Montpellier. Des nostalgiques de son passage dans l’Hérault, entre 2000 et 2006, et d’autres, impatients de le revoir avec le maillot du MAHB en 2013. Mais ce dimanche, le gardien des Experts a fâché quelques spectateurs de l’Arena. Alors que Vid Kavticnik venait d’égaliser (29-29) pour les Montpelliérains, le dernier rempart de Kiel a repoussé la tentative qui aurait permis aux joueurs de Patrice Canayer de prendre l’avantage dans les ultimes minutes. Toujours démonstratif, l’Alsacien a exulté. Il a permis aux Allemands, battus chez eux à l’aller (23-24), de reprendre le goal-average ce dimanche (34-31). Et mis Montpellier dans une position inconfortable.

Le leader invaincu de D1 est quatrième du groupe D, encore dans les clous pour la qualification pour les 8e de finale, mais cette troisième défaite consécutive après les déplacements infructueux à Copenhague (29-31) et Szeged (38-35), rend quasiment vain l’espoir de finir plus haut. Et donc de se protéger pour la suite de la compétition. « C’est une très grosse déception, a lâché Patrice Canayer. J’ai connu des équipes qui étaient peut-être moins talentueuses, mais qui avaient plus la capacité de se transcender dans les moments chauds, devant leur public. Je dois dire que ça commence à faire beaucoup. On a donné, me semble-t-il, une impression de faiblesse technique et mentale. »

Omeyer : « J’aime bien Montpellier mais… »

Pour un candidat déclaré au Final Four, la mauvaise passe actuelle sur la scène européenne est fâcheuse. Les Montpelliérains n’auront pas le droit à l’erreur dans deux semaines face aux Hongrois de Szeged. « Rien n’est perdu, rassure Nikola Karabatic. On a vu dans le passé qu’en finissant premier du groupe, on pouvait perdre derrière en quart de finale. Ça fait ch… de perdre des matchs comme ça mais c’est le sport. Il faut qu’on se reconcentre et qu’on aille de l’avant. » Quant à Thierry Omeyer, il surveillera attentivement le redressement attendu. « J’aime bien Montpellier, mais pour l’instant je suis toujours à Kiel, sourit le gardien tricolore. Et je fais tout pour faire gagner mon équipe. » Une option existe pour qu’il revienne à Montpellier dès la fin des JO, l’été prochain. Le plus tôt sera le mieux ?