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Montpellier n’est jamais rassasié

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Vainqueur logique d’Ivry (29-25) en finale de la Coupe de France ce dimanche à Bercy, les futurs champions de France trustent tous les titres nationaux.

En France, il y a bien Montpellier et les autres. Ce dimanche, dans le Palais Omnisport de Paris-Bercy, la finale de la Coupe de France n’a pas échappé aux futurs champions de France. Ivry, finaliste malheureux, n’aura rivalisé que durant la première période… avant de s’incliner, impuissant (29-25). Même sans sa star, Nikola Karabtic (blessé), Montpellier était trop fort. Beaucoup trop fort pour ses adversaires. « On n’en a pas marre de gagner, sourit Michaël Guigou, l’ailier international aux 155 sélections. Ce n’est pas si simple que ça. Nous sommes très fiers à chaque fois. » Daniel Costantini, ex-sélectionneur de l’équipe de France et membre de la Dream Team RMC, évoque pourtant « un rouleau compresseur ». Déjà vainqueur de la Coupe de la Ligue et du Trophée des champions, Montpellier décroche sa 11e Coupe de France en 13 ans. Avec le titre de champion quasiment en poche à six journées de la fin du championnat, l’équipe de Patrice Canayer se dirige donc tout droit vers un quadruplé historique.

Canayer règle ses comptes

Une fin de saison sous forme de feu d’artifice qui atténue l’énorme déception qui a suivi la cuisante élimination en 8e de finale de Ligue des champions contre Barcelone (36-20) : « On a vécu trois semaines difficiles, confie Patrice Canayer. Cette élimination a été très difficile à digérer. Car non seulement nous avons été éliminés, mais on a surtout été pulvérisés par Barcelone. Ça nous a fait très mal. »

Si les performances européennes du MAHB sont perfectibles, en France, le fossé ne cesse de se creuser avec ses rivaux. « Malgré tous les efforts des poursuivants, Montpellier accroit son avance », confirme Costantini. Une suprématie incontestable qui n’empêche pas les mauvaises langues de critiquer le jeu des Héraultais. A l’issue de la finale, Patrice Canayer a donc profité de la belle victoire de ses hommes pour remettre les points sur les « i » : « J’entends et lis partout que notre jeu n’est pas terrible, souffle le coach montpelliérain. Pour une équipe qui joue mal, on est en passe de gagner quatre trophées nationaux. Aucune autre équipe n’a réalisé cette performance. Pas même la meilleure équipe de Montpellier. Le jour où on jouera bien au handball… »

Aurélien Brossier avec Rodolphe Massé