Montpellier repart en campagne

Luka Karabatic - -
Ils en ont assez, les handballeurs montpelliérains. Assez d’entrapercevoir les lumières de la Finale à quatre de la Ligue des champions sans pouvoir en être. La faute à deux échecs sur le fil en quart de finale des deux dernières saisons face à Tchekhov et Rhein Neckar. C’est peu dire qu’ils ont envie d’en découdre. « Ça fait trois ou quatre mois que je n’ai pas joué de match comme ça, lâche l’ailier Michaël Guigou. J’ai envie de reprendre du plaisir. On va jouer dans des salles magnifiques, avec des ambiances magnifiques, face à de supers joueurs. »
Premier adversaire, le Reale Ademar Leon, l’une des places fortes du hand espagnol derrière les intouchables Barcelone et Ciudad Real (respectivement champion d’Europe et vice-champion d’Europe en titre). Mais William Accambray voit déjà plus loin. « Pour moi, l’ambition c’est d’essayer de gagner la compétition tout simplement, assure le champion du monde. J’espère qu’on aura un peu plus de chance que les deux années précédentes. On a quand même eu à chaque fois des blessés au mauvais moment… »
Placé dans le groupe D de la compétition avec les Allemands de Kiel, les Danois de l’AG Copenhague, les Hongrois de Szeged et les Serbes du Partizan Belgrade, le MAHB ne doit nourrir aucun complexe selon l’emblématique coach Patrice Canayer. « Aucune équipe ne doit nous paraître inaccessible, estime-t-il. Mais paradoxalement, on doit toutes les redouter. Et je dis ça sans aucune démagogie. Même s’il est évident que si on joue dix fois Kiel, on perdra peut-être un peu plus souvent que l’on gagnera ! ». Les Héraultais seront rapidement fixés, puisqu’ils se déplaceront en Allemagne dans deux semaines. Avant cela, ils seraient bien inspirés de se montrer à la hauteur de leur appétit face à Leon ce dimanche à l’Arena, histoire de déguster plus confortablement le début de cette nouvelle aventure. Et de rêver à un deuxième sacre continental après celui de 2003.