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Omeyer, simply the best

Insatiable Thierry Omeyer...

Insatiable Thierry Omeyer... - -

Meilleur gardien du monde, Thierry Omeyer n’en finit plus d’empiler les titres et les distinctions personnelles. Le portier de Kiel sera une nouvelle fois l’atout n°1 des Experts lors du Mondial en Suède (13 au 30 janvier).

Son talent n’est plus à démontrer. Son envie non plus. Dernier exemple en date, dimanche dernier. Thierry Omeyer dispute avec les Bleus la finale du Tournoi de Paris à Bercy. Le portier effectue un arrêt décisif à la dernière seconde alors que les Experts mènent 28-27. Un arrêt qui s’ajoute aux dix-huit précédents. Avec plus de 41% d’arrêt, Omeyer délivre une nouvelle fois une copie impressionnante. D’autant que la veille en demi-finale, alors qu’il n’avait joué qu’une mi-temps, il avait repoussé 19 des 22 tentatives des Argentins. « On sent que l’équipe de France voulait remporter ce match. Sinon, Omeyer n’aurait pas joué toute la finale », note d’ailleurs l’ancien sélectionneur Daniel Costantini.

Car dans la tête de l’actuel coach des Bleus, Claude Onesta, il y a Omeyer et les autres. Et si l’homme aux 242 sélections n’a pas d’équivalent en France, sur la scène internationale, ils ne sont pas nombreux à le concurrencer. Le Croate Mirko Alilovic en sait quelque chose. Secret de sa réussite : le travail. Quand il en a terminé avec les entraînements, il étudie les tirs de ses adversaires sur son ordinateur. Une habitude prise à son arrivée en équipe de France en 1999. Omeyer a beau être double champion du monde (2001 et 2009), double champion d’Europe (2006 et 2010) et champion olympique (2008), il ne cesse de se remettre en question.

Il étudie ses adversaires sur ordinateur

« J’arrive à maturité depuis trois ou quatre ans, souligne-t-il à l’heure de s’envoler pour la Suède. Je commence à maîtriser tous les paramètres du poste. A moi d’être à mon niveau. Et si je suis à mon niveau, on ne devrait pas être loin de la première place. » Fils de joueurs de niveau régional, frère jumeau d’un ancien joueur de D1, Omeyer vit le handball. Jérôme Fernandez, qui partage sa chambre, doit d’ailleurs collectionner les discussions avec son coéquipier, tant le joueur de 34 ans aime échanger sur son sport.

Pas question d’envisager un passage de témoin pour ce mauvais perdant. Les jeunes gardiens français sont d’ailleurs loin de l’Alsacien élu meilleur joueur du monde en 2008. « J’ai été jeune aussi. Quand je suis arrivé, Bruno Martini et Christian Gaudin étaient en place, se souvient Omeyer. C’est aux jeunes de grandir. Je les aide, mais j’ai envie de continuer à jouer. Quand on a été jeune, on a écouté les plus anciens pour faire perdurer l’état d’esprit qui dure depuis 20 ans. Je prends du plaisir. Et mes performances ont un rôle important dans les résultats de l’équipe. »

Pierrick Taisne et Wilfried Templier