Onesta : « Je ne m'interdis rien »

Claude Onesta - -
Claude Onesta, dans quel état d’esprit êtes-vous avant d’affronter la Lituanie, ce jeudi à Rouen ?
Nous sommes dans l’état d’esprit de gens qui ont plaisir à se retrouver. Nous ne nous sommes pas vus depuis de nombreuses semaines et la dispersion qui a suivi le titre olympique. Nous allons essayer de recomposer une équipe et de se projeter dans notre futur et le prochain championnat du monde (11-27 janvier en Espagne).
Avez-vous senti l’équipe sereine par rapport à tout ce qu’il s’est passé ?
Franchement, nous n’en n’avons pas parlé. Nous avons d’autres éléments de discussion. Je pense que les joueurs préfèrent parler de leurs matches, de leurs compétitions. Le reste, ça fait partie de votre quotidien, pas du nôtre.
Justement, le quotidien, c’est le retour de Nikola Karabatic…
J’ai envoyé en début d’après-midi une convocation à Nikola, et j’en ai averti son club, qui a donné l’autorisation. Il sera avec nous à partir de demain (mercredi). Du moment qu'il n'est plus en arrêt de travail et qu'il a réintégré son club, il redevient sélectionnable. Je ne suis ni procureur, ni avocat, ni juge d'instruction, je fais mon travail de sélectionneur.
Comptez-vous l’aligner ?
Je compte voir dans quel état il est, comment il se porte, quel est son état de performance. Il m’a dit s’être entrainé, avoir couru et être en bonne santé physique. Je l’ai senti psychologiquement très bien. Rien n'est décidé mais je ne m'interdis rien.
Y-a-t-il une forme d’omerta autour de cette affaire des paris ?
Ce n’est pas parce que l’on n’en parle pas qu’il y a une omerta. Maintenant, une fois que les gens ont échangé trois mots là-dessus, ils passent à l’essentiel, et l’essentiel, pour nous, ce n’est pas ça. C’est comment va Thierry Omeyer, etc.
Comment le public se comporte-il à votre égard ?
Les gens dans la rue nous parlent de leurs émotions grâce aux performances de l’équipe de France, nos résultats, nos performances, plus que tout le reste. Mais le reste existe, je le répète. Il ne nous appartient pas de vouloir le cacher. Il y aura la justice d’un côté, la justice sportive de l’autre. Mais les gens sont beaucoup plus marqués par les émotions, les joies, les pleurs, les résultats, que par ce déchainement intempestif.
Que pouvez-vous nous dire de la Lituanie et de la Turquie ?
Nous n’avons pas forcément beaucoup d’indications. On va commencer à regarder des images collectées sur ces équipes-là. On va jouer des équipes déterminées. C’est forcément un match de référence où ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes. On ne joue pas l’équipe de France de manière neutre comme cela.