Onesta : « Karabatic est incontournable »

L’équipe de France n’a pas peiné pour s’imposer en Turquie (33-20) ce dimanche, pour son deuxième match des éliminatoires de l’Euro 2014. Dans l’Intégrale Sport sur RMC, Claude Onesta s’est félicité du retour de Nikola Karabatic (4 buts).

Claude, comment analysez-vous cette victoire face à la Turquie ?

C’est un match que l’on a mené de bout en bout avec une défense sérieuse en première mi-temps, beaucoup de ballons de récupération. Malgré les rotations de joueurs et le temps accordé à des jeunes joueurs, le score a évolué en notre faveur. Il y avait un écart de dix buts à la mi-temps (17-7). C’était plus serré après la pause.

Après un mois sans jouer en raison de l’affaire des paris suspects, Nikola Karabatic était titulaire…

Je n’avais rien prémédité avant qu’il ne nous rejoigne mercredi. A l’entraînement, il était physiquement prêt. Il lui restait à trouver des repères sur le terrain. Il était donc utile pour lui de débuter le match. On a vu un bon Karabatic, plus dans un rôle de distributeur que de finisseur. Il a participé à notre très bonne première mi-temps. Sur le plan stratégique, il a joué juste. Il a dû jouer 40 minutes. Il n’avait pas l’air très éprouvé. Il lui manque encore quelques repères et le rythme des matches. Mais on voit qu’il s’est entretenu et qu’il est dans une très bonne forme physique.

Quelles étaient ses impressions après le match ?

Je pense qu’il est content d’avoir retrouvé le terrain, de reprendre les habitudes de joueur, d’aller à l’entraînement et de préparer les matches. Il a dû prendre aussi du plaisir à retrouver ses copains et de vivre à nouveau une semaine sportive.

Y a-t-il eu des discussions entre vous compte tenu du contexte ?

Non. On n’en a pas parlé. Lui n’avait pas forcément envie de le faire. Les autres avaient surtout pris du plaisir à le retrouver. On s’est concentré sur le handball.

Personnellement, avez-vous envie de passer à autre chose ?

On n’efface rien. Cette affaire sera traitée de manière précise par les personnes qui sont habilitées à le faire. De notre côté, on essaie de continuer à travailler. On se projette sur l’avenir de l’équipe de France avec la préparation des championnats du monde au mois de janvier (du 11 au 27 en Espagne).

Vous continuez donc à faire confiance à Nikola Karabatic ?

Sportivement, je ne vois pas pourquoi je ne lui ferais pas confiance. Il a déjà apporté ce qu’il apportera encore à l’équipe de France. De toute évidence, c’est un élément incontournable de nos performances. Je compte sur lui dans l’avenir.

Entre la médaille d’or JO et les affaires qui ont secoué le handball, qu’allez-vous retenir de cette année 2012 ?

A mon niveau, j’essaie de tout retenir pour ne pas commettre les mêmes erreurs. Mais je garderai essentiellement en mémoire notre souffrance au championnat d’Europe et la capacité de cette équipe à se remettre en question et à revenir jouer la compétition olympique avec beaucoup d’ambitions. Et réussir son pari. C’était quelque chose de délicat. C’était encore une aventure exceptionnelle à vivre. On essaiera d’être encore plus concentré sur nos performances et moins atteint par des affaires dont on se passe. J’espère qu’on va retrouver notre qualité de jeu, nos titres et notre ambition et qu’on se passera du reste.

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