Pineau : « L’objectif au sommet, c’est l’or »

Allison Pineau - -
Vous venez d’arriver au village olympique, quelle est votre première réaction ?
A Pékin, on n’était pas directement au village olympique donc je découvre un petit peu l’arrivée aux JO. J’ai de très bonnes sensations et beaucoup de plaisir d’être au village. On prend le temps pour s’installer et pour visiter un peu les alentours. On se balade, il y a beaucoup de temps à tuer. Je suis très contente. On découvre un peu les nations qui se trouvent autour de notre bâtiment. C’est moins dans le gigantisme qu’en 2008 par contre.
On dit que le village olympique est l’endroit de toutes les tentations. Comment allez-vous gérer cela ?
On est un petit peu émerveillés par tout. On a tout à notre disposition, pour que l’on se sente bien et que l’on puisse évoluer sereinement. Rien qu’au niveau de la nourriture, on peut facilement craquer. Alors, c’est vrai qu’on peut vite déraper.
Après votre grave blessure en décembre 2011 (rupture des ligaments croisés antérieurs du genou gauche), où en êtes-vous personnellement ?
Aujourd’hui, je suis à 75-80% de mon niveau. Les prochains matches vont me permettre de monter crescendo en termes de forme mais aussi au niveau handball. Je suis contente des deux matches contre la Russie. C’était beaucoup mieux que mes premiers matches en Norvège, après sept mois d’absence. C’est dur, il faut reprendre ses marques et le rythme. On prend des coups que l’on n’avait pas pris depuis longtemps. Je suis satisfaite et assez sereine pour mon évolution au cours de la quinzaine olympique. Je ne vais pas pouvoir tricher mais je ne vais pas chercher à m’économiser non plus.
Quel est l’objectif de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques ?
Il n’y a pas vraiment de point fixe mais le minimum, pour nous, c’est une médaille. C’est le point d’ancrage de l’équipe. Après, si on peut aller chercher la médaille d’or, on fera tout pour. L’objectif au sommet, c’est l’or. Tout le groupe est conscient d’aller chercher cette médaille olympique, car cela reste un grand vide.
Qu’attendez-vous de votre premier match face à la Norvège ?
C’est un match qui peut servir à marquer les esprits. On a un groupe difficile, donc tous les matches sont importants et vont compter. Si on bat la Norvège, on prend déjà une belle option au niveau mental sur les autres équipes. Mais il va falloir prendre les matches les uns après les autres et il n’y a que comme cela, que l’on pourra espérer quelque chose de grand.