Quel avenir pour Nikola Karabatic ?

Alors que Montpellier se remet doucement, sportivement du moins, de l’affaire des paris, une nouvelle polémique autour du possible départ de Nikola Karabatic vient secouer le club héraultais. Le joueur semble plus proche que jamais de la sortie.

D’un côté, Nikola Karabatic et Bhakti Ong, son agent. De l’autre, Rémy Lévy, le président du club, et Patrice Canayer, l’entraîneur. Le bras de fer est enclenché et son issue paraît désormais inéluctable : le divorce. La fracture prendrait ses origines dans un entretien entre le joueur et ses dirigeants, en mai dernier, durant lequel Karabatic aurait suggéré à son staff que Canayer occupe la fonction de manager général et que son ancien entraîneur à Kiel, Zvonimir Serdarusic, prenne les rênes de l’équipe. 

La pilule était déjà très mal passée. Autant dire que lorsque le président héraultais apprend que Ong aurait offert aux néo-dirigeants du PSG, cet été, de faire venir Karabatic, Serdarusic et deux autres joueurs, il s’est carrément étranglé. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. L’affaire des paris est venue secouer la maison héraultaise et la star française a finalement retrouvé les parquets avec beaucoup d’implication. Mais le mal est enraciné. Et ressort cette semaine sous la forme d’une guerre médiatique entre Ong et Lévy.

L’agent de Karabatic : « Nikola n’a jamais émis le souhait de partir »

Le 11 décembre, le staff montpelliérain aurait demandé à l’agent de préparer le départ de son protégé (sous contrat jusqu’en 2016). Et depuis mercredi, les piques fusent, les plus récentes tournant autour des conditions de départ du joueur. Joint au téléphone par RMC, Bhakti Ong joue pourtant la carte de l’apaisement. « Je ne pense pas qu’il y ait un divorce. Il y a une petite fâcherie, tempère-t-il. La situation de Montpellier est compliquée. Ils sortent d’un traumatisme assez lourd. Je tiens à préciser que toutes les discussions qu’on a pu avoir en mai, cet été, pendant l’affaire des paris suspects ou encore ces derniers jours se sont toujours passées dans un climat très cordial. Il n’y a pas de guerre, juste une guéguerre de petits mots. »

Mais en ce qui concerne la question principale, celle du départ, on n’en apprendra pas beaucoup plus : « Montpellier a émis l’idée que Nikola pourrait quitter le club, avec des conditions qui restent à déterminer. Mais je voulais préciser qu’à aucun moment, Nikola n'a exprimé le souhait de partir. » Peut-être, mais ses dirigeants ne semblent pas l’entendre de cette oreille. Et Montpellier n’a, visiblement, pas fini de panser ses plaies…

Alexis Toledano