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Tout près de la légende

Nikola Karabatic et ses coéquipiers n'ont plus qu'à passer l'obstacle croate.

Nikola Karabatic et ses coéquipiers n'ont plus qu'à passer l'obstacle croate. - -

Vainqueurs de l’Islande samedi (36-28), l’équipe de France de handball peut réaliser un triplé fou ce dimanche face à la Croatie : champion olympique, du monde puis d’Europe.

Le suspense aura duré à peine plus longtemps qu’à Pékin. Face un adversaire qu’ils avaient surclassé en finale des derniers Jeux olympiques, les Bleus ont seulement mis 27 minutes pour étouffer la résistance islandaise. Le temps pour Nikola Karabatic, au niveau fluctuant depuis le début de l’Euro, d’enclencher son bras de meilleur joueur du monde 2008. Résultat : quatre buts d’affilée et une équipe de France qui passe de -1 à +2 avant la pause. « Je savais que ce match-là était pour moi, explique le n°13 tricolore. Il fallait que je fasse la différence et que j’entraîne toute l’équipe. »

Auteur d’un parfait 9/9 au final, le Montpelliérain aurait pu faire mieux encore si son sélectionneur, Claude Onesta, n’avait pas profité d’une demi-finale pliée bien avant son terme pour le ménager. Asphyxiée par la défense tricolore, l’Islande a en effet craqué en dix minutes (26-18, 40e), offrant pléthore de contre-attaques sur lesquelles Michaël Guigou (6 buts) s’est régalé. « On savait qu’ils finiraient par craquer, assure le patron de la défense Didier Dinart, après un succès 36-28. On était critiquable sur les premiers matchs mais on a su rebondir pour être à nouveau au rendez-vous. »

L’équipe de France disputera aujourd’hui (17h30) sa troisième finale internationale consécutive. Elle y retrouvera son meilleur ennemi croate, qu’elle a battu en demi-finale des JO 2008 puis en finale des Mondiaux 2009. Les coéquipiers d’Ivano Balic, tombeurs de la Pologne en demi-finale (24-21), ont encore en travers de la gorge leur dernière défaite, subie chez eux à Zagreb l’an passé. Priver les Français d’un historique triplé JO-Mondiaux-Euro leur offrirait la plus douce des revanches.

La rédaction - Sylvain Coullon, avec Rodolphe Massé à Vienne