À l’approche des JO 2024, Emmanuel Macron veut accélérer l’insertion par le sport

Les Jeux Olympiques 2024, Emmanuel Macron veut aussi s’en servir pour accélérer l’insertion sociale et professionnelle par le sport. Ce lundi matin, dans un salon de l’Élysée, le président de la République a réuni des présidents de Fédérations (Jean-Pierre Siutat), d’anciens athlètes (Tony Parker, Ladji Doucouré), des clubs de sport, des dirigeants du CNOSF et du CPSF ainsi que d’associations ou des partenaires du secteur professionnel. La ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques Amélie Oudéa-Castera était aussi présente, tout comme Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. Emmanuel Macron tenait donc, avant de s’envoler pour Israël ce mardi, à parler "héritage" des Jeux.
Créer une Alliance d’Insertion par le sport
"On n’avait jamais eu ce moment avec tous les éducateurs et éducatrices des clubs réunis, a souligné le président. Je suis fier de corriger cette aberration de l’histoire. Le sport construit à apprendre la vie, certains sont transformés par le sport grâce à son pouvoir d’émancipation et d’éducation. On y apprend les règles, le respect des adversaires, les horaires, l’égalité femme-homme. On apprend plein de choses que certains dans les stades oublient mais qu’on leur rappelle". Une référence aux débordements récents dans les enceintes françaises.
Pour rendre cela plus concret, le président a longuement évoqué les dispositifs déjà existants pour faire le lien entre sport et travail. Notamment le rôle des coachs d’insertion par le sport, qui mettent en relation des licenciés de clubs ou associations avec des entreprises désireuses de recruter. "500 coachs d’insertion professionnelle ont déjà été formés pour accompagner des jeunes dans la construction de leur projet individuel et 500 autres le seront d’ici 2025", assure l’Élysée. Emmanuel Macron a annoncé vouloir "structurer d’ici la fin année une Alliance d’insertion par le sport".
Objectif plus de 100.000 jeunes touchés en 2027
"Une structure de copilotage de politiques publiques pour l’insertion par sport, précise-t-il. Pour que le secteur associatif travaille mieux avec l’État, les villes, les entreprises… Il faut améliorer ce ciment". Avant d’annoncer, "en 2024, le financement de 1000 clubs sur 500 villes pour la formation de 1000 éducateurs sociaux sportifs avec des aides de 20.000 euros par club". L’accent a aussi été mis sur deux autres thèmes. D’abord, renforcer la pratique sportive pour l’éducation des jeunes.
"Les clubs, avec très peu de choses, réussissent à ce qu’on bâtisse des citoyens", souligne Emmanuel Macron.
Quand on a eu des émeutes l’été dernier, je reprends cette formule: ‘là où les jeunes sont souvent sortis, c’est un peu une géographie de l’ennui’. Ils disaient qu’il n’y avait rien pour eux, un mois sans activité depuis la fin de l’école. Beaucoup de jeunes disent s’embêter. Il faut casser cette spirale et recréer ce lien". Avec la volonté, notamment, d’instaurer des journées de 8h à 18h à l’école pour faire collaborer sport et scolarité. Le président a enfin évoqué le volet sanitaire.
"Le sport prévient contre la sédentarité et le risque d’obésité. Le sport est une formidable politique de prévention en matière de santé. Vous êtes au cœur de la vie en société", a-t-il lancé aux éducateurs sportifs.
L’État se fixe aussi l’objectif d’augmenter significativement chaque année le nombre de bénéficiaires d’actions d’insertion par le sport, de 22.000 jeunes touchés en 2022 à plus de 100.000 en 2027.