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Amiez: « A ski égal, Julien Lizeroux est le meilleur »

Sébastien Amiez lors du slalom olympique de Salt Lake City où il avait fini deuxième

Sébastien Amiez lors du slalom olympique de Salt Lake City où il avait fini deuxième - -

Vice-champion olympique de slalom en 2002 à Salt Lake City, Sébastien Amiez croit très fort en Julien Lizeroux pour le slalom de ce soir. Pour lui, le Français sera bien au rendez-vous.

Sébastien Amiez, vous avez vu Julien Lizeroux, comment se sent-il avant le slalom ?
Il est bien. Il est solide dans la tête. Il sait que sur les skis il a fait un gros mois de janvier donc c’est plutôt de bon augure. Même s’il a loupé son super-combiné la semaine dernière, c’est oublié. Il a fait une bonne manche de slalom lors de ce combiné. Il connait la piste. Il a un gros poids sur les épaules : Sauver cette équipe de France de ski alpin sans médaille. Ce n’est pas facile. Les conditions de course ne sont pas faciles car la neige est dure et ce n’est pas à son avantage.

La pression, ça ne le connait pas ?
Oui, il doit cette confiance à ses deux titres de vice-champion du monde, à sa grosse saison en Coupe du monde. On peut lui faire confiance. Il va se donner à fond. Ce n’est pas quelqu’un qui triche avec lui-même. Ce qui me fait peur c’est sa série de quasiment trois ans sans abandon. Le slalom est aléatoire et j’espère que cette course ne va pas mettre fin à cette série.

Comment est cette piste de Whistler ? Julien Lizeroux a expliqué qu’elle ne pardonnait pas la moindre erreur.
C’est un slalom qui dure un peu plus de55 secondes avec un mur où il faudra être tout de suite dans le rythme. Ensuite, il y a une partie plus plate en devers où il faut prendre de la vitesse. Et enfin il y a ce mur où il faut skier à l’heure. Il ne faudra pas faire de fautes car 15 garçons sont capables de prendre la médaille d’or. Il y a deux médailles derrière l’or mais Julien est là pour la première place.

Julien commet des fautes mais il arrive à s’en sortir à chaque fois, ça va donc se jouer sur un fil ?
Oui il a souvent rattrapé ses fautes. Il est dans un état de confiance qui lui permet de survoler. Ca va tellement vite en slalom qu’on peut sortir. Je sais, je le connais, que quand il va passer les bâtons derrière le portillon de départ ça va être un guerrier. Je ne pense pas qu’il passera à côté de sa course. Ce qui peut le priver de la médaille c’est que les meilleurs l’aient battu ou qu’il soit sorti. En ce moment, c’est l’athlète qui a le meilleur ski et celui qui skie le plus rapidement au monde. A ski égal c’est le meilleur.

La rédaction