Annecy 2018 : A moins d’un miracle…

François Fillon et Charles Beigbeder - -
Une princesse, un prince et des invités par centaines. Une fête grandiose, un événement considérable pour Monaco et l’occasion, pour les prestigieux convives, d’échanger quelques mots entre les petits plats préparés par le chef étoilé Alain Ducasse. A certains coins de table, il a été question d’Afrique du Sud samedi soir. Le pays de Charlene Wittstock, mais aussi la prochaine destination des membres du Comité international olympique. Lui-même membre du CIO, le Prince Albert II de Monaco avait invité plusieurs dizaines de ses collègues.
De véritables proies alors que se déroulera mercredi à Durban le vote pour l’attribution des Jeux Olympiques d’hiver 2018. Français, Allemands et Sud-Coréens ont ainsi pu louer toutes les qualités des dossiers d’Annecy, Munich et Pyeongchang. Nicolas Sarkozy, le président de la République, a eu l’occasion d’approcher les membres du CIO ce week-end. Mais il laissera à son Premier ministre, François Fillon, le soin de défendre les couleurs françaises sur les rives de l’Océan Indien. Ou plutôt la délicate manœuvre politique à réaliser en cas de défaite de la candidature haut-savoyarde. Le scénario le plus probable.
Avec Fillon et Grospiron, sans Queyranne
Car la tendance est clairement défavorable à Annecy. Une participation à un possible deuxième tour de vote serait déjà énorme. Et une victoire relèverait du miracle. Car sur les 102 votants, Annecy n’en séduirait que 20 avant le sprint final… C’est Pyeongchang qui est favorite, alors que Munich espère créer la surprise en cas de deuxième tour. « Il n’y a pas d’archi-favori, assurait pour sa part Charles Beigbeder, le patron de la candidature française, vendredi. Notre force, c’est la montagne, le patrimoine des Alpes, du Mont-Blanc. On va jouer sur la fibre de l’émotion. »
Il croit encore à l’exploit. Malgré les désaccords politiques, mis en exergue par la non-venue à Durban de Jean-Jack Queyranne, le président PS du conseil régional de Rhône-Alpes. Malgré, aussi, cette différence considérable de budget avec les 30 millions d’euros d’Annecy, contre 60 M€ pour Munich et 120 M€ pour Pyeongchang. Malgré, encore, les déceptions qui ont émaillé l’évolution du dossier français, avec surtout la démission d’Edgar Grospiron en cours de route. Le champion olympique des bosses, en 1992, sera finalement présent en Afrique du Sud. « L’unité ne nous fera peut-être pas gagner, mais si on arrive en ordre dispersé, c’est sûr que l’on perdra », estimait-il il y a quelques jours. Sauver les apparences, ce ne serait déjà pas si mal…
Le titre de l'encadré ici
Le programme du 6 juillet |||
8h30 – 8h45 : Ouverture de la 123e session du CIO avec le discours de Jacques Rogge, le président du Comité International Olympique
8h45 – 9h55 : Présentation de la candidature de Munich (Allemagne)
9h55 – 10h25 : Pause
10h25 – 11h35 : Présentation de la candidature d'Annecy (France)
11h35 – 12h05 : Pause
12h05 – 13h15 : Présentation de la candidature de Pyeongchang (Corée du Sud)
13h15 – 14h45 : Déjeuner
14h45 – 15h15 : Rapport de la commission d'évaluation du CIO
15h35 – 15h50 : Vote pour l'élection de la ville hôte des XXIIIe Jeux Olympiques d'hiver en 2018
17h00 – 17h30 : Cérémonie d'annonce de la ville-hôte des XXIIIe Jeux Olympiques d'hiver en 2018
18h00 – 18h45 : Signature du contrat avec la ville-hôte et conférence de presse conjointe CIO-ville-hôte