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Annecy 2018 : l’heure du grand oral

Le comité de candidature d'Annecy 2018

Le comité de candidature d'Annecy 2018 - -

La candidature française va tenter, ce mercredi à Lausanne, de convaincre les membres du CIO avant le vote final prévu en juillet à Durban. Et de rattraper des rivales, Munich et Pyeongchang, en avance selon les dernières estimations. C’est pas gagné !

Les mains moites. Le palpitant qui s’agite. Passer un oral n’est jamais facile. Surtout lorsque l’on défend une candidature olympique. Un moment auquel vont devoir s’atteler, ce mercredi matin (11h15) au Musée de l’Olympisme de Lausanne, les huit représentants du comité de candidature d’Annecy 2018. Au programme ? 45 minutes de présentation puis 45 autres de questions-réponses face aux 113 membres du CIO, dont 107 seront chargés d’attribuer les JO 2018 à Annecy, Munich (Allemagne) ou Pyeongchang (Corée du Sud) le 6 juillet prochain à Durban. Un rendez-vous abordé avec un certain optimisme par le clan français suite au rapport de la commission d’évaluation du CIO qui évoque des candidatures qui « pourraient toutes les trois accueillir les JO d’hiver en 2018 ».

A la traîne ces derniers mois, Annecy a retrouvé des couleurs. « On avait peut-être du retard il y a un an, mais aujourd’hui on est dans la course », juge Jean-Pierre Vidal, vice-président du GIP (Groupement d’intérêt public) Annecy 2018. Méthode Coué ? Possible. Car les choses restent mal embarquées. Selon certaines estimations, si le vote du 6 juillet avait lieu aujourd’hui, Annecy ne recueillerait qu’une quinzaine de voix contre un peu plus de 30 à Munich et une soixantaine à Pyeongchang ! Au sein de l’agence de communication Havas Sports & Entertainment, partenaire de la candidature, on évoque même parfois « une mission impossible ».

Mission impossible ?

La commission d’évaluation du CIO a, elle, soulevé des « difficultés d’ordre opérationnel en matière de transports et d’hébergement ». En cause ? Des sites d’hébergement morcelés. Le nombre de villages olympiques, quatre, inquiète aussi le CIO même si plus de 80% des athlètes seraient logés à moins de dix minutes de leur site de compétition. « On veut prouver que l’on peut respecter l’environnement sans créer des infrastructures dont on ne saurait que faire ensuite », explique Jean- Luc Rigaut, le maire d’Annecy.

Pour convaincre le CIO, Annecy espère profiter de ses points forts. « La candidature propose un projet environnemental avant-gardiste qui correspond aux attendus du devenir du concept olympique », constate Rigaud. « Annecy séduit les sportifs, poursuit Vidal. Être champion olympique au pied du Mont-Blanc, c’est incroyable. » Un décor de carte postale suffisant pour séduire le CIO ? Annecy veut s’en persuader. L’exemple de Rio, outsider avant cette présentation et qui finira par accueillir les Jeux d’été 2016, incite à l’optimisme. Pour le reste…

Alexandre Herbenet (avec R.M à Lausanne)