Au cœur du trafic londonien

Les rues de Londres risquent d'être engorgées pendant les JO - -
Londres, ses taxis, ses embouteillages ! Une des grandes peurs des Londoniens pour ces Jeux Olympiques, ce sont les problèmes de transport. Pour la répétition de la cérémonie d’ouverture lundi, une des lignes du métro est d’ailleurs tombée en panne. Mais c’est du côté des chauffeurs de taxi qu’on s’apprête à vivre l’enfer pendant deux semaines. Nous avons donc suivi Ahmet, chauffeur de taxi depuis 17 ans, né à Londres et qui connait sa ville par cœur. Point de départ, London Bridge, dans le centre de Londres, direction Stratford, en passant par la City, le centre d'affaires de la capitale anglaise.
Ahmet s'attendait à un trajet long et ponctué de coups de klaxons énervés. Mais finalement, c'était une course fluide et tranquille. Dix kilomètres de trajet en finalement un peu moins d’une heure ! Tout ça entre 17h et 18h, en pleine heure de pointe. Même en traversant la Tamise par Tower Bridge, le fameux pont avec les deux tours, symbole de Londres, où ont été installés de gigantesques anneaux olympiques. Là, beaucoup de touristes, mais à pied. La circulation, elle, est toujours aussi fluide. En réalité, notre chauffeur de taxi nous confie que les Londoniens ont tellement entendu parler des potentiels problèmes de transport qu'ils ont préféré quitté la ville, partir en vacances ou privilégier les transports en commun. « Mais où sont les embouteillages, s’étonne-t-il. Il n’y a pas de trafic. C’est incroyable. Mais nous attendons demain (ce mercredi) l’ouverture des lignes olympiques. »
Menace d’amende de 900 €
Les lignes olympiques, ce sont ces voies spécialement créées pour l’évènement et exclusivement réservées aux véhicules accrédités. Les taxis en sont exclus. Et s’ils osent s’aventurer sur ces « olympic lane », l’amende s’élèvera à 500 £ (environ 900 €). Pas de quoi effrayer Ahmet qui se demande comment les forces de l’ordre pourront contrôler tous les fautifs. Lui, son but, c'est que ses clients arrivent le plus vite possible à bon port, pour donner une belle image de Londres, sa ville. Le seul problème rencontré est finalement du côté du stade olympique. Certaines rues ont été bouchées et personne n'en a vraiment informé les chauffeurs de taxi.
Ahmet a pourtant reçu un énorme guide, il y a deux jours. « On nous l’a donné cette semaine. Je l’ai reçu samedi. Ça nous explique ce que nous pouvons faire. Mais nous n’avons que quelques jours pour le lire. On ne sait pas où on doit aller. Ce soir (mardi), avant d’aller au lit, je vais lui dire :’’Désolé, mais j’ai ça à lire.’’ » Douze heures de travail par jour, de nombreux problèmes à gérer et d’autres à venir. La lecture n’est certainement pas sa principale priorité. Et de terminer sur une note d’optimisme : « Nous sommes confus. Mais nous allons y arriver. Ne vous inquiétez pas. »