Benneteau-Gasquet, leur bonheur est dans le pré

Vainqueur des Espagnols David Ferrer et Feliciano Lopez (7-6, 6-2), la paire Benneteau-Gasquet a décroché avec panache la médaille de bronze olympique en double. Et profité pleinement de l’instant.

Heureux comme des gamins. Transcendés par l’atmosphère olympique, Julien Benneteau et Richard Gasquet ont écœuré la paire espagnole Lopez-Ferrer pour décrocher la médaille de bronze en double messieurs (victoire en deux sets 7-6, 6-2). Maudits Français, ont dû se dire les deux Ibères, éliminés en demi-finale par le tandem Llodra-Tsonga. Mais pour une fois que les Espagnols passent à la trappe face aux Tricolores, ne boudons pas notre plaisir.

Sur le gazon de Wimbledon, le bonheur de Gasquet et Benneteau n’était pas feint. « Cette médaille olympique, on ne nous l’enlèvera jamais, voilà, c’est qu’on s’est dit avec Richard, jubile Benneteau, les yeux encore pétillants. C’est énorme ! Dans le milieu du sport, il n’y a pas mieux. Peu de choses dépassent une médaille olympique dans le tennis. Cela n’a pas été facile mais on est très content d’être là. On a vraiment bien joué. C’est fabuleux ! »

Les JO transcendent Gasquet

Après un premier set accroché (7-6), le Biterrois et le Bressan ont réussi à se lâcher. « Il y avait beaucoup de stress le matin, reconnaît Richard Gasquet. Finir quatrième aurait été une désillusion énorme. Mais on avait une envie énorme de gagner ce match. On avait plus envie qu’eux. » On a d’ailleurs rarement vu l’ex-prodige du tennis français aussi combatif, et surtout aussi expressif, sur un court de tennis. La magie des JO sans doute. « Richard a été super dans les moments importants », se félicite Patrice Hagelauer, le DTN du tennis français.
Pour Julien Benneteau, cette troisième place sur le podium olympique relèverait presque du miracle : « Il y a deux mois, il n’était pas en état de jouer et là, il a une médaille olympique », poursuit Hagelauer. Après s’être remis d’une fracture au coude à Monte Carlo en avril, le joueur âgé de 30 ans, d’abord remplaçant, a pallié au forfait de Gaël Monfils. Autant dire qu’il savoure. Et pas que sur le court… : « J’ai vécu 15 jours fabuleux, appuie celui qui a été sorti au 2e tour par Federer en individuel. Ce soir, ce sera aussi un moment de partage. On est tellement tout seul tout au long de l’année… » C’est aussi ça, la magie des JO.

Aurélien Brossier avec RM