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"J'ai réussi à trouver la clé": la joie de Léonie Periault vice-championne du monde WTCS de triathlon

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En terminant 4e de l'ultime étape du circuit mondial WTCS en Australie, la Française Léonie Periault a décroché la seconde position au classement général et une place de vice-championne du monde de triathlon. Une première médaille "chez les grands" qui la fait passer dans une autre dimension. Avec l'objectif assumé des JO de 2028 à Los Angeles.

Quand avez-vous pris conscience que vous étiez deuxième au classement général? 

C'était un scénario complètement incroyable, ce n'était pas forcément dans mes objectifs au départ. À la sortie du vélo en plus j'avais une minute de retard sur les deux premières du classement mondial Cassandre (Beaugrand) et Potter, mais je suis partie à pied et j'étais dans un grand jour, je me sentais bien. Au fil des tours, on me donnait l'écart, et notamment ma place au classement mondial. Au dernier tour, on m'annonce que je suis 2e mondiale. Tout au long de la course, je n'ai pas forcément les calculs dans ma tête, je courrais pour faire la meilleure place possible. 

Que représente cette première médaille mondiale? 

J'avais été vice championne du monde chez les Juniors et les Espoirs, mais jamais dans l'élite. Pouvoir le faire chez les grands comme on dit, dans l'élite, c'est quelque chose d'incroyable. Ce matin, en me réveillant je n'y croyais pas. Ce n'est pas quelque chose que j'avais en tête, je voulais juste faire la meilleure place possible. Au final, tout est possible lors de la course d'un jour. 

Comment étaient les conditions lors de la course? 

Il y avait beaucoup de vent, mais pas particulièrement chaud. Le soleil tape en Australie. Il y avait surtout énormément de vent qu'on ressentait en vélo, et au niveau de la partie à pied. 

Vous faites une très grosse dernière partie d'épreuve et notamment lors de la course à pied, comment trouvez-vous l'énergie pour effectuer cette remontée? 

J'étais déçue de la natation qui s'est mal déroulée notamment sur le premier tour. Ensuite, en vélo, j'essayais de combler au maximum l'effort, mais je n'ai pas eu trop de collaboration. Et à la course, j'ai vite senti que j'avais de bonnes jambes, ma discipline phare, je me suis lancée, j'ai essayé de grapiller pour faire le meilleur résultat possible. Quand j'ai vu que la 1ere et la 2e mondiale étaient moins  biens, je me suis dit que tout était possible et je pouvais au moins essayer de monter sur le podium,

Cette deuxième place peut nourrir des ambitions pour la saison prochaine et entrer dans une autre dimension? 

Oui car ma première finale élite, c'était en 2018. Mon meilleur résultat jusqu'à présent, c'était 7e mondiale. Pouvoir faire 2e de la saison avec une saison régulière et aboutie parce que je monte deux fois sur le podium, une victoire sur Hambourg, et que des top 5 après, cela prouve ma régularité. C'est ce qui me manquait ces dernières années. À 31 ans, j'ai réussi à trouver la clé. J'espère que cela me permettra d'aller le plus loin possible et notamment en 2028

C'est une médaille qui vous lance encore plus vers Los Angeles 2028? 

Se sentir capable de le faire déjà car cela se joue tout au long de l'année. Se dire ça, que j'en suis capable, c'est certain que je vais avoir des grosses ambitions pour les années à venir, et je vais être notamment plus attendue. 

Propos recueillis par Anthony Rech