Boyle, de Bollywood à l’Olympe

Danny Boyle - -
Et dire qu’il était destiné à entrer dans les ordres ! Catholique irlandais, Danny Boyle a failli s’inscrire au séminaire selon le vœu de sa mère, mais c’est finalement l’école d’art dramatique qui va faire de lui un réalisateur aussi éclectique qu’adulé. Avant de rafler huit Oscars en 2008 avec Slumdog Millionnaire, qui raconte le destin incroyable d’un garçon issu des bidonvilles de Bombay, le grand ordonnateur de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres avait réalisé Transpotting, une plongée dans l’univers des héroïnomanes d’Edimbourg.
Après son sacre à Hollywood, Boyle réalise 127 heures, ou l’histoire d’un randonneur qui doit se sectionner un bras pour se libérer d’un rocher qui lui est tombé dessus. Boyle (55 ans), farouchement indépendant autant qu’imprévisible, ne correspond pas toujours aux canons olympiques. Ces derniers jours, il y a d’ailleurs eu de l’eau dans le gaz entre le metteur en scène et OBS, l’organisme chargé de la retransmission télévisuelle pendant les Jeux. Boyle « ne veut pas filmer la cérémonie comme un match de foot, raconte un proche du cinéaste. Ils ne le laissent pas mettre des caméras où il veut. »
Quatre ans après la symphonie grandiose proposée par Zhang Yimou à Pékin, le suspense est entier. Quand on sait que le réalisateur de Transpotting veut faire jouer la version des Sex Pistols de God Save The Queen, on peut imaginer que certains aient des craintes…