Brunet, l'amour du bronze

La biathlète française décroche le bronze. - -
C’est une belle histoire de sport, mais c’est aussi une belle histoire d’amour ! A 21 ans, Marie-Laure Brunet a arraché le bronze de la poursuite du biathlon dans le sillage de l’Allemande Magdalena Neuner (1ère) et de la Slovaque Anastazia Kuzmina (2e). Son petit ami, Vincent Jay, champion olympique du sprint dimanche et médaille de bronze de la poursuite, peut être fier d’elle ! La gamine de Lanemezan a su se dépasser pour réaliser la course parfaite. Tout le monde parle aujourd’hui de surprise. Pas elle. Elle sait que Whistler lui porte-bonheur !
En quelques heures, la station de Colombie-Britannique est devenue le terrain de jeu fétiche du jeune couple. Pourtant à l’issue du sprint, la skieuse des Hautes-Pyrénées n’est pas contente. « J’étais déçu de n’avoir fait que sixième mais je me suis dit que c’était une bonne place pour attaquer la poursuite. Être en embuscade, ce n’est pas plus mal car l’important c’est de ne pas être cramée dès les premiers tours ».
Lorsque Marie-Laure Brunet parle de porte-bonheur, elle sait de quoi elle parle. Chaque matin, les différentes disciplines du nordique s'échangent les skis pour voir lesquels sont les plus performants. Hier matin, Marie-Laure Brunet décide de prendre les skis de Karine Philippot. Bingo ! La paire fonctionne à merveille.
« Elle ne rechigne jamais au boulot »
Sur le parcours arboré de Whistler, la petite amie de Vincent Jay a surtout été très performante à la carabine. Grâce à son vingt sur vingt au tir, la biathlète a réussi à revenir très vite sur les concurrentes parties devant elle. « On ne la connaît pas beaucoup, explique Christian Dumont, le patron des biathlètes. C’est une jeune femme discrète. C’est un plaisir de l’avoir dans une équipe. Elle ne rechigne jamais à aller au boulot. Elle a un caractère bien trempé. On l’a vu avec son 20 sur 20 au tir. Marie-Laure, c’est de la graine de champion. »
Reste maintenant à finir le travail en relais, mardi 23. « Il y a une autre médaille à aller chercher, lance la Pyrénéenne dans un grand sourire. Rien n’est fait. Même si sur le papier, elle paraît presque acquise, mais elle est loin d’être faite. » A 21 ans, Marie-Laure Brunet a déjà la tête bien sur les épaules.