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"C'est exceptionnel": 8e titre mondial en para-triathlon pour Hanquinquant qui veut "finir en beauté" à Los Angeles 2028

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L’équipe de France de para-triathlon a réalisé une performance exceptionnelle ce samedi à Wollongong sur la South Coast australienne. Les Bleus ont conquis quatre titres planétaires et trois autres podiums. Jules Ribstein en PTS2, Elise Marc en PTS3, Camille Sénéclauze en PTS4 et leur leader, Alexis Hanquinquant en PTS4. Le Normand, double champion olympique, est venu ajouter un 8e sacre à sa collection. Il s’impose avec une minute d’avance sur son compatriote Pierre-Antoine Baele. À 39 ans, il veut encore tout croquer jusqu’à Los Angeles même s’il devra certainement un peu moins courir.

Alexis Hanquinquant racontez-nous votre course.

La course s’est très bien passée. L’objectif de la journée était de nager très fort et de mettre un gros écart dès la natation. C’est ce que j’ai réussi à faire. Je prends le vélo avec 45-50 secondes sur mes adversaires et ça me met dans de bonnes dispositions. À vélo, je n’arrive pas forcément à creuser l’écart mais personne ne revient sur moi. Je finis le job à pied sérieusement. La victoire est là et c’est le principal.

On a l’impression que le plan s’est parfaitement déroulé?

C’était la stratégie mise en place. Ça fait quelques années que je me connais. Je connais mes points forts et mes points faibles. Lors de ma dernière compétition, aux championnats de France, je me suis un peu mis dans la panade car je n’ai pas déroulé comme je voulais. Je n’ai pas fait une bonne natation. Je suis arrivé ici avec la volonté de nager fort d’entrée. Le plan s’est déroulé sans accroc. Quand je sais que je nage bien, je suis serein et je peux dérouler la course.

Vous avez moins couru en compétition cette année. Quels avantages et inconvénients cela a eu sur votre prestation sur ces mondiaux?

C’est une année post-olympique. Les carrières sont dures à mener. Ce n’est pas illogique que j’ai fait le choix de moins courir en 2025. Je ne suis peut-être pas à mon summum de 2024. J’ai repris sérieusement les choses mais il était important de souffler. Je suis partie en vacances avec ma famille. L’important était d’arriver en Australie avec un peu de fraîcheur sur les derniers jours et essayer d’assurer le coup.

Quel est le sentiment de remporter ce 8e titre mondial?

C’est exceptionnel. Je suis très heureux. Je prends chaque course l’une après l’autre. Je ne banalise pas ce qui m’arrive. Je l’ai annoncé. J’aimerais boucler la boucle avec 10 titres de champion d’Europe et 10 titres de champion du monde, et finir en beauté à Los Angeles. Malheureusement les années passent vite et j’aimerais continuer encore longtemps. Je me suis donné trois ans pour finir en beauté. On verra ce que ça donne.

Vous pensez à votre planification? Peut-être à l’image de cette année?

Je m’autorise toutes les stratégies pour arriver en forme à Los Angeles. L’objectif est de briller là-bas. Peut-être que je participerai à moins de courses. Ce qui est sûr c’est que je suis le plus vieux mais je n’ai pas décidé de ranger les armes. Je vais me battre encore très fort pour persévérer dans la culture de la gagne. J’espère que ça va me suivre.

Morgan Maury