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C’est la déception à Reims

La ville de Reims avait tout organisé pour fêter le titre olympique de son champion Yohann Diniz. Donc forcément après l’abandon, c’est la déception.

« C’est une grande désillusion, explique Barthélémy, un spectateur présent devant l’écran géant de la ville de Reims. Yohann était notre grand espoir, il représentait la ville. Il a démarré un peu rapidement à mon goût, mais je le sentais prêt physiquement et mentalement. Et puis il y a ce coup dur... On ne peut pas lui en vouloir, mais on ne peut que être déçu.
On n’avait pas du tout vu venir la blessure. Ce qu’on craignait surtout, c’était les juges qui l’avaient déjà disqualifié à Helsinki. C’est dommage que cela s’arrête comme ça, car il était vraiment bien cette année. Il était bien revenu après ses problèmes de santé. Il était parti super confiant à Pékin, peut-être un peu trop… Je ne l’avais jamais vu comme ça avant une grande compétition. Et puis il y a cette blessure, c’est pas de bol. »

Antoine était lui très confiant en les chances de son ami de Yohann Diniz. Jusqu’à ce qu’il le voit faire un signe sur le grand écran :
« Au début, j’étais un peu étonné qu’il parte assez vite comme ça, mais je me disais qu’il savait ce qu’il faisait. Je n’avais pas du tout peur quand il est resté 5ème... Jusqu’à ce que je le vois faire ce signe à la cuisse. Là, toute la salle a compris. Je revois encore ces images... C’est dur. Les JO s’arrêtent pour l’athlétisme français à mon avis. Pour Yohann, j’attends -et on attendra tous- quatre ans pour le voir avec une médaille olympique. »

De son côté, Romuald avait prévu d’organiser une grande fête pour célébrer le titre olympique de son ami Yohann Diniz :
« Il a été au bout de lui-même. Je crois même qu’il aurait arrêté avant si ça n’avait tenu qu’à lui. Et s'il a essayé de continuer, c'est pour nous. Dans un premier temps, on pensait que tactiquement il essayait de se détacher pour revenir sur la fin et éviter les cartons. Après tout se complique, on voit une image qui nous fait peur… On est déçu, mais certainement pas autant que lui. Même si on sait très bien qu’il y a d’autres échéances après, on est triste pour lui car une médaille olympique : ça ne présente que tous les quatre ans. Le connaissant, il est effondré et je pense qu’il avoir du mal à s’en remettre. On va aller le chercher à l’aéroport lundi. Bien sûr, on ne va pas faire la fête qu’on aurait voulu lui faire, mais on va l’encadrer pour qu’il sache qu’on est là, même dans les mauvais moments. »

La rédaction