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C’est le « D-Day » des Bleues aux JO !

Elodie Godin

Elodie Godin - -

A Pékin, seules les handballeuses avaient représenté les sports collectifs féminins français. Les basketteuses et les footballeuses les ont rejointes à Londres pour les JO 2012. Et les trois équipes joueront ce samedi soir.

Vous aimez le foot, le basket et le hand ? Vous ne saurez plus où donner de la tête samedi soir. Trois équipes de France de « sports co » joueront en même temps ou presque aux Jeux Olympiques. Et autant de sélections féminines. A 20h45, à Glasgow, les Bleues du ballon rond défieront la Corée du Nord pour leur deuxième match après leur défaite mercredi face aux Etats-Unis (2-4). A 21h, à Londres, ce sont les basketteuses qui débuteront leur compétition face au Brésil. Et enfin, dernières à entrer en lice en ce « D-Day » des Françaises aux JO, les handballeuses affronteront la Norvège à 22h15 pour un remake de la finale du Mondial 2011.

« C’est bien que le sport féminin soit représenté de belle manière et j’espère qu’on aura un maximum de médailles », estime Raphaëlle Tervel, qui vit ses quatrièmes Jeux Olympiques après ceux de Sydney 2000 (6e), Athènes 2004 (4e) et Pékin 2008 (5e). L’ailière gauche aux 230 sélections avec l’équipe de France de hand n’avait pas l’habitude d’être aussi bien accompagnée. En Chine, son équipe était la seule sélection féminine française de « sports co ». Les Bleues du hand font donc figure de sages au regard des footballeuses ou des basketteuses tricolores, qui découvrent les JO pour leur très grande majorité. Avec une grande excitation.

Dumerc : « On veut aller le plus loin possible »

« Les filles sont sans cesse en train de prendre des photos, reconnait avec le sourire Edwige Lawson qui, à 33 ans, est la seule à avoir déjà participé aux JO avec l’équipe de France de basket, en 2000. Je ne sais pas combien elles en auront à la fin ! Elles sont surexcitées. C’est rare donc elles en profitent. » Et c’est d’ailleurs le message de leur sélectionneur, Pierre Vincent, qui est sûr qu’elles seront « aptes à se recentrer » quand il le faudra. Et donc dès ce samedi soir contre le Brésil. « Quand la compétition va démarrer, les filles seront là », abonde Edwige Lawson.

Car à l’instar des footballeuses et des handballeuses, les basketteuses tricolores n’ont pas l’intention de limiter leur expérience britannique aux petits plaisirs du village olympique. Si Céline Dumerc reconnait qu’« il y a beaucoup d’excitation », l’objectif médaille n’est jamais loin. « On respecte tous nos adversaires, explique la capitaine des Bleues de la balle orange, invaincues en préparation et pendant le tournoi de qualification. Mais on veut aller le plus loin possible. » Au fil des jours, les collègues masculins et les icônes mondiales gagneront un peu de répit. Aux flashs d’émerveillement, succèderont peut-être les cris de joie des Bleues dans le village olympique. Ce serait bon signe…

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Krumbholz : « Une équipe, c’est comme un pays » |||

Sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball, Olivier Krumbholz est ravi d’avoir d’autres équipes de sports collectifs à ses côtés à Londres cet été. « Si le ‘‘sport co’’ pouvait sortir vainqueur des Jeux, ce serait important pour nous parce qu’on est une famille particulière dans le sport, explique-t-il. Le ‘‘sport co’’ pour moi, c’est quand même quelque chose de grand. Quand une équipe gagne, quelque part elle représente encore plus le pays qu’un athlète seul. Ça va peut-être choquer certains des sports individuels mais une équipe c’est comme un pays. Un pays est une équipe. Et une équipe de ‘‘sport co’’ représente encore plus la France. »

LP avec RM et J.Ri.