Cécifoot, entre fierté et tristesse

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Malgré le fait qu’ils n’aient jamais semblé en mesure de battre la Seleçao, les joueurs de l’équipe de France paralympique de cécifoot n’ont pu masquer leur tristesse et leur déception à la fin de la finale perdue face au Brésil (2-0), ce samedi. A l’image de Martin Baron, resté prostré de longues minutes sur le terrain au coup de sifflet final avant de se présenter en pleurs sur le podium, les médaillés d’argent paralympiques regrettaient surtout la manière. « Dans les faits c’est un bon résultat mais c’est la manière… Ils ne marquent aucun « vrais » buts, juge Baron. Ils étaient plus forts que nous aujourd’hui c’est sûr. Athlétiquement on commençait à être émoussé il me semble. Mes seuls regrets concernent la manière parce qu’il y a un penalty puis un but contre son camp, c’est ça qui est très dur pour moi. »
Cette légitime déception s’est peu à peu estompée derrière la fierté de remporter une breloque paralympique. « On s’est dit qu’on avait quand même une médaille d’argent autour du cou et peu de monde l’a eue dans sa vie. Si on promet une médaille d’argent aux JO aux gens, ils signent de suite, tente de se convaincre David Labarre. On est deuxièmes mondiaux. Là on est un peu déçu mais dans quelques heures ça va retomber. »
Les Français peuvent en effet se consoler en regardant le chemin parcouru depuis 2004 et l’introduction du cécifoot aux Jeux paralympiques. A cette époque, les Tricolores avaient été invités à la dernière minute, échouant en quarts de finales. Quatre ans plus tard, ils n’avaient pas visité Pékin tombant au stade des qualifications. David Labarre veut donc se montrer positif : « Ils sont très forts. Nous on va travailler et on sera présents dans quatre ans ». Beaucoup de joueurs présents à Londres disputaient leurs premiers Jeux paralympiques. Un premier pas nécessaires pour espérer battre le Brésil sur ses terres en 2016.
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Les autres médaillés du jour|||
Ce samedi était placé sous le signe de l’argent. Mimant les footballeurs, Stéphane Houdet s’est incliné en finale du tennis fauteuil face au Japonais Shingo Kunedia (6-4, 6-2) en simple. Sur 200 m nage libre (S4), David Smétanine s’est paré pour la deuxième fois dans ces Paralympiques de ce métal, alors que l’équipe de France de fleuret est tombée face à la Chine en finale pour rester dans la tendance du jour. Seuls originaux dans la délégation tricolore, la doublette pongiste engagée en classe 4-5 s’est couverte de bronze. Maxime Thomas et Emeric Martin ont dû venir à bout de la paire taïwanaise Yen-Hung Lin/Wen-Hsin Lin pour décrocher leur breloque, la 45e pour les Bleus depuis le début de ces Paralympiques.