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Cérémonie d'ouverture des JO: Estanguet assure que "l'objectif n’était pas que tout plaise à tout le monde"

Le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojo),Tony Estanguet lors de la la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le 26 juillet 2024.

Le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojo),Tony Estanguet lors de la la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le 26 juillet 2024. - Fabrice COFFRINI / AFP

Fier d'avoir rendu "l'impossible possible", le patron des JO de Paris "assume" une cérémonie d'ouverture marquée par des "choix engagés" dans les performances, dont certaines sont apparues clivantes.

Drag queens à l'honneur, mise en scène d'un trouple, réinterprétation de la Cène, Marie-Antoinette chantante malgré sa décapitation ou encore Philippe Katerine bleu et dénudé... La cérémonie d'ouverture des JO de Paris qui s'est déroulée vendredi 26 juillet a été marquée par plusieurs performances loin d'être consensuelles.

Des choix critiqués notamment par des représentants catholiques, des personnalités d'extrême droite et de la gauche, mais que le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) Tony Estanguet "assume".

"L'objectif n’était pas que tout plaise à tout le monde" parce qu'il était de toute façon "impossible" que la cérémonie fasse l'unanimité, explique-t-il dans une interview parue ce dimanche dans le JDD.

"Des choix engagés, très forts"

"Plutôt que de proposer quelque chose de très consensuel, un peu fade, on a préféré faire des choix engagés, très forts qui, selon nous, allaient séduire et conquérir des passionnés, mais aussi faire un peu réfléchir les autres", revendique-t-il encore.

Tony Estanguet estime que la "diversité (...) culturelle" de la France s'est notamment retrouvée dans une cérémonie d'ouverture où "il y avait toutes les ambiances" musicales, "du metal, du rap, de la pop".

"Certains ont préféré Aya Nakamura, d’autres Céline Dion, mais c’est ça qui est génial, quand on arrive à s’adresser à toutes les générations", assure le patron du Cojo.

Le metteur en scène se défend d'avoir voulu "choquer"

Plusieurs élus d'extrême droite ont partagé sur les réseaux leur rejet de cette céréméonie, à l'image de l'eurodéputée ex-Reconquête Marion Maréchal qui a évoqué une "propagande woke". De son côté, l'insoumis en chef Jean-Luc Mélenchon a salué "l'audace" de l'événement mais dit ne pas avoir aimé les passages sur Marie-Antoinette et sur la Cène, évoquant une décapitation qui est d'"un âge des punitions que nous ne voulons plus revoir" et une "moquerie" de la scène biblique qui risque inutilement de "blesser les croyants".

Concernant encore une fois la réinterprétation de la Cène par une troupe de drag queens et de personnes queers, la Conférence des évêques de France a déploré les "partis pris idéologiques de quelques artistes" qui ont mis en scène une "moquerie du christianisme".

Face à ces critiques, le metteur en scène de la cérémonie Thomas Jolly a assuré qu'il n'avait pas chercher à "choquer" ou à se "moquer" de qui que ce soit.

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Stars, chorégraphies, décors: les derniers secrets de la cérémonie d’ouverture
14:55

Malgré les polémiques, Tony Estanguet a dit avoir éprouvé un "vrai soulagement" lorsque cette représentation inédite est arrivée à son terme et "remercie les milliers de personnes qui ont rendu l’impossible possible dans tous les domaines, les athlètes de légende qui ont sublimé la soirée, ainsi que le CIO".

Glenn Gillet