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Collet : « La montagne pour commencer »

Vincent Collet

Vincent Collet - -

Le sélectionneur de l’équipe de France souhaitait affronter les États-Unis en phases de poules des Jeux. Il a été servi lundi par le tirage au sort. Les Bleus affronteront l’ogre américain avant l’Argentine, la Tunisie et deux qualifiés.

Vincent, quel sentiment vous inspire le tirage au sort des Jeux olympiques ?

On tombe sur les Etats-Unis et je le souhaitais. Dans le cas où nous serions quatrièmes de la poule, jouer contre l’Espagne ou le Brésil serait très compliqué mais ça parait plus jouable que de jouer les Américains. On savait que le groupe serait compliqué. On a aussi l’Argentine mais ça aurait pu être le Brésil. Pour moi, c’est à peu près la même chose. Parmi les deux équipes qualifiées, nous pourrions retrouver la Grèce, la Lituanie, la Macédoine, Porto Rico ou le Venezuela… Ce sont des équipes compétitives. C’est un peu à l’image de notre championnat d’Europe (médaille d’argent, ndlr), où nous avions un groupe très fort. Ce sera difficile de les battre mais il faudra essayer. Il faudra viser la deuxième place pour avoir le quart de finale le plus abordable possible. Mais ce serait très dur parce que les Argentins auront la même idée en tête.

Le fait d’être dans le groupe le plus difficile vous garantit-il un quart de finale plus aisé ?

Non. De l’autre côté, il y a l’Espagne, le Brésil qui sont deux équipe redoutables. Il y aura aussi l’Australie et un qualifié qui pourrait être la Russie. L’année dernière, on les a battus dans les dernières minutes. On est à la fois dans le groupe qui semble le plus dur des deux mais ça ne nous garantit pas un quart de finale aisé. On ne sera pas premiers a priori.

« Il faudra gérer l’arrivée au village olympique »

Comment abordez-vous le fait de disputer le premier match face aux Etats-Unis ?

On commencera par la montagne, il n’y aura pas de prologue. On enchainera avec un contre-la-montre contre l’Argentine. Il faudra être capable de rester mobilisé et solidaire en cas de démarrage difficile. J’aurais préféré que le match face à l’Argentine vienne plus tard mais il faudra faire avec. Avec les deux derniers matches, on aura peut-être moyen de sortir de la poule. Il faut de l’ambition mais aussi de l’humilité. En 2000, on avait souffert pour sortir de la poule avant de terminer en finale (défaite contre les Etats-Unis, ndlr).

Après douze ans d’absence aux JO, l’équipe de France ressentira-t-elle de la pression avant Londres ?

Ça représente de l’excitation et de l’envie. On a de la chance de rencontrer les deux derniers champions olympiques. C’est assez symbolique et ça situe le niveau du groupe dans lequel on va évoluer. Il faudra ensuite gérer l’arrivée au village olympique. On est immergé avec des gens d’autres sports et ça crée une atmosphère particulière. Il faudra arriver à se concentrer. Le fait d’affronter les Américains le premier jour peut nous permettre de jouer avec une pression moindre.

Allez-vous arriver sur la pointe des pieds ?

On a tous envie de bien y figurer. C’est quand on y sera qu’on pensera à ça. Les saisons ne sont pas encore terminées. Quand on regarde les play-offs en NBA, il y a des blessés tous les jours. Je croise les doigts pour qu’on soit épargnés.

Propos recueillis par Antoine Arlot