Collet : « S’en servir pour avancer »

Vincent Collet - -
Vincent, comment analysez-vous l’écart de 27 points avec les Américains ?
C’est conforme à ce qu’il pouvait se passer dans une certaine configuration de match. Je suis déçu. Pas frustré, mais déçu. Je pense qu’on pouvait faire mieux. On n’a clairement pas fait le meilleur match qu’on pouvait faire contre eux. Après, ce sont les Américains. Certaines choses étaient prévisibles, en particulier la vitesse de leurs reprises, de leurs enchainements. Mais on peut être plus adroit (9% à 3 pts) que ce soir (dimanche), même contre les Américains. On a quand même une dizaine de tirs grands ouverts. On peut en mettre deux ou trois, au moins. En particulier en première mi-temps. Si on les met, on n’est qu’à 7-8 points d’écart. Ce n’est pas pareil.
L’adresse a été catastrophique…
On peut ajouter les lancers francs (17/27). J’ai suffisamment pesté sur le banc de touche pour l’oublier. Jusqu’à la mi-temps, on a respecté notre structure défensive. On a vraiment bien défendu dans le premier quart-temps. On les a gênés. Malheureusement, il faut aussi alimenter de l’autre côté contre eux. On a loupé beaucoup d’occasions, souvent assez faciles.
Les joueurs ont-ils été nerveux ?
Sûrement. Il faut s’habituer à la salle. On ne l’a eue qu’une heure, pour l’instant. C’est comme ça. L’adresse, malheureusement, on ne peut faire grand-chose.
Vous ne devez pas être rassuré…
Je n’ai pas l’habitude d’être rassuré quand on prend 27 points, déjà. Il s’agit quand même de s’en servir pour avancer. L’adresse, c’est une chose. Mais à côté de ça, il y a quand même des consignes qu’on a respectées. Je ne considère pas normal qu’on ait concédé dix rebonds offensifs dans le premier quart-temps alors que c’était l’un des points forts, sur lequel on avait insisté. Ce sont des choses qu’il faudra améliorer.
Comment expliquer le décrochage de votre équipe dans le deuxième quart-temps ?
Quand on s’est fait décrocher, c’est aussi parce qu’on a trop tenté, qu’on est trop sorti des clous, des systèmes. Quand on les exécutait, et ce n’est pas facile contre eux avec leur pression défensive, on avait fait des bonnes choses. Dès qu’on voulait inventer et faire des actions individuelles, c’était prévisible et souvent voué à l’échec. Ça ne passera pas beaucoup plus contre l’Argentine et la Lituanie.
Qu’avez-vous pensé de la prestation décevante de Tony Parker ?
Tony a quand même tenu la balle, en particulier en première mi-temps. Je ne l’ai pas utilisé volontairement dans le dernier quart-temps en prévision des matchs suivants. Son problème de réussite, c’est dommage. Mais il ne faut en faire des kilos dessus. Ce n’est pas ça qui va nous aider. Je trouve que dans le jeu, il a fait des choses.
Et celle de Nicolas Batum ?
Pour Nico, je ne suis pas surpris. Il fallait rêver pour penser qu’un joueur qui n’a pas joué depuis trois mois puisse du jour au lendemain retrouver le rythme et le timing. Ce n’est pas possible. Il faudra du temps, être patient et l’encourager. C’est ce que je vais faire. Le temps de jeu va lui permettre petit à petit de redevenir le vrai Nico. Il faut avancer.