"Continuer dans la lignée de ce qu'on a fait pour Paris": objectif Los Angeles pour les médaillés olympiques du tir à l’arc français

Si les Jeux de Los Angeles colorent déjà l’horizon des tireurs à l’arc, les émotions des JO de Paris sont encore très présentes. "Nos vies ont changé après cette médaille. Une médaille olympique est quelque chose qui reste dans la mémoire, dans les livres”, s’exclame Thomas Chirault, médaillé d'argent par équipes avec Baptiste Addis et Jean-Charles Valladont, aux Jeux olympiques de Paris 2024.
De son côté, Lisa Barbelin, première femme française médaillée de bronze en tir à l’arc individuel, a senti un grand changement, mais a décidé de prendre du recul car une forte pression s’était installée: "J'ai décidé de ranger cette médaille au placard et de recommencer avec de nouvelles choses, avec une nouvelle façon de faire. Je voulais simplement repartir de zéro en enlevant cette couronne de laurierq que j'avais sur la tête." Une expérience qui leur a donné confiance en eux et les pousse à se projeter pour 2028 avec le bon état d’esprit.
"C'est pour ces sensations-là, ces moments-là, qu'on s'entraine si dur"
L’équipe des huit athlètes de l’équipe de France présents aux Jeux de Paris, veut renouveler l’aventure à Los Angeles. Une grande joie pour Julien Megret, nommé président de la Fédération française de tir à l’arc en décembre 2024, qui souhaite rajeunir toute la fédération. Quatre autres grandes ambitions s’y ajoutent: renforcer la structure des clubs et de la formation, fidéliser les licenciés, accroitre la visibilité du tir à l'arc en modernisant la discipline, et déployer une gouvernance plus participative, plus proche des clubs. Selon lui, cela va permettre de mieux se préparer aux Jeux futurs.
Thomas Chirault apprécie particulièrement le challenge que représentent les championnats du monde et les Jeux olympiques. "Ce sont des objectifs qui sont très gros, et pour lesquels on travaille tellement que lorsqu'on y est, on ressent quelque chose qui nous fait vibrer. On ressent cette petite boule qu'on recherche en tant que sportif. Et c'est pour ces sensations-là, ces moments-là, qu'on s'entraine si dur", explique-t-il avec un grand sourire, avant de viser la cible.
Objectif Los Angeles pour les Bleus
Ces tireurs ont l’esprit bien clair sur les prochains championnats et leur préparation pour les sélections des prochains JO. "En matière de travail, on va continuer dans la lignée de ce qu'on a fait pour Paris", explique Thomas Chirault. Il y a eu une période d'adaptation avant les Jeux de Paris avec l’arrivée de Oh Seon-Tek. Ce grand nom de la discipline était venu apporter ses compétences et son expérience pour tenter de changer et d’améliorer la technique des Bleus. "Maintenant, le travail doit gagner en efficacité", insiste Thomas Chirault. "Il reste encore trois ans pour travailler. Et le but n'est pas de faire zéro résultat d'ici-là. Il va y avoir les coupes du monde, les championnats du monde jeunes, les championnats d'Europe jeunes, et j'ai envie de performer sur toutes les compétitions où je vais", ajoute Baptiste Addis.
Lisa Barbelin est ressortie des JO de Paris avec de nouveaux axes de travail. "Je vais retourner beaucoup plus à l'entrainement. J'ai changé des points techniques. Mon mantra: toujours plus relâchée", affirme-t-elle. Pour la médaillée de bronze, la préparation est surtout une question de confiance en soi. "Ça serait trop facile s'il y avait une recette magique pour gagner. Mais il y a quelque chose d'essentiel, la confiance que j'ai en moi, en mon tir et cette conviction que je peux le faire. Et puis accepter que je ne pourrais peut-être pas gagner mais que si je mets les choses en place, j'augmente ma probabilité de gagner", ajoute-t-elle très sereine.